ONU: les dirigeants mondiaux se penchent sur le sort des migrants

 

Les 193 pays de l’ONU doivent adopter lundi à New York, en prélude de l’Assemblée générale, une série d’engagements pour répondre à la plus grave crise migratoire depuis la deuxième guerre mondiale mais certaines ONG dénoncent d’avance une occasion manquée.

Ce premier sommet onusien consacré aux migrations a pour toile de fond la guerre en Syrie, qui a fait plus de 300.000 morts en cinq ans et poussé plus de quatre millions de Syriens à l’exil vers des pays voisins surchargés ou vers l’Europe.

Une trêve, de plus en plus précaire, a été instaurée depuis quelques jours en Syrie. Ce dossier devrait dominer les discussions en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, grand rendez-vous diplomatique annuel qui commence mardi.

C’est une simple déclaration politique que les dirigeants mondiaux ont prévu d’adopter lundi. Elle met l’accent sur « le respect des droits fondamentaux » des migrants, la coopération internationale pour lutter contre le trafic et la xénophobie ou l’accès à l’éducation pour les enfants déplacés.

Mais elle ne contient pas d’objectifs chiffrés, et surtout pas d’engagement précis sur la répartition du fardeau.

– « pacte mondial » –

Le secrétaire général Ban Ki-moon avait suggéré que les pays accueillent chaque année 10% du total des réfugiés, aux termes d’un « pacte mondial ». Mais au fil des négociations cet objectif a disparu et le pacte a été renvoyé à 2018 au plus tôt.

Pour l’ONG britannique Oxfam, les gouvernements « vont sans doute se congratuler lundi mais leurs engagements politiques sont bien en deçà de ce qu’il faudrait pour traiter le problème ».

Il y a 65 millions de personnes déplacées dans le monde, dont 21 millions de réfugiés, fuyant persécutions, pauvreté ou conflits.

Face à cette crise sans précédent « on ne sent pas définitivement de volonté politique forte », a déclaré à l’AFP la présidente de Médecins du monde Françoise Sivignon.

Elle déplore « l’absence d’un véritable plan de relocalisation » et la mention dans le projet de déclaration finale « de la rétention des enfants, qui pour nous n’est pas acceptable ».

La protection des mineurs non accompagnés, qui sont « extraordinairement vulnérables », « n’est pas particulièrement mise en exergue », souligne-t-elle. Continuer la lecture

Hongrie: toujours plus de réfugiés maltraités à la frontière serbe

10 000. C’est le nombre de soldats supplémentaires qui ont récemment été mobilisés à la frontière serbo-hongroise, où les expulsions forcées de réfugiés se multiplient. Une frontière où la violence est aussi bien présente, comme en témoigne Médecins du Monde. L’organisation, active dans deux camps de transit pour réfugiés, y soigne chaque jour de nombreuses personnes blessées par les forces de l’ordre. Mais depuis début juillet, la situation semble s’être dégradée.

Des morsures de chiens et des barbelés coupants

« D’après les témoignages, les moyens qui sont mis en œuvre sont particulièrement violents. Certains expliquent avoir été maltraités par plusieurs militaires ou policiers à la suite l’un de l’autre. Il y a des blessés par morsure de chiens, des blessures très impressionnantes à subir. Il y a également les barbelés de la frontière. Ce sont des barbelés coupants provoquant des lésions importantes« , commente Xavier de Béthune, médecin et directeur médical chez Médecin du monde.

Les médecins des deux centres de transit à la frontière serbo-hongroise ont également vu se multiplier des traumatismes psychologiques graves. « Il y a bien sûr le syndrome de stress post-traumatique quand on a été agressé d’une telle manière. Cela provoque des troubles psychologiques, de l’insomnie, de l’anxiété, des angoisses en nombre, qui suffisent pour en faire un problème » explique Xavier de Béthune.

Médecins du monde condamne l’attitude des autorités hongroises et ses politiques sécuritaires et rappelle avec force l’impérieuse nécessité d’ouvrir des voies d’accès légales et sécurisées pour tous au niveau européen.

SOMMET HUMANITAIRE A ISTANBUL – Médecins du Monde : “Un lieu privilégié pour mettre les Etats face à leurs responsabilités”

Ces 23 et 24 mai, dirigeants politiques et acteurs de l’humanitaire se retrouvent à Istanbul pour le premier Sommet humanitaire mondial, avec près de 6.000 participants de 177 pays. Cet événement onusien ambitionne de “transformer le système humanitaire” pour mieux l’adapter aux crises d’aujourd’hui. Rencontre avec Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde, qui sera chargée mardi de résumer les propositions des ONG internationales à la session de clôture du sommet.

Lepetitjournal.com d’Istanbul : Vos collègues de Médecins sans frontières (MSF) ont renoncé à participer au Sommet humanitaire mondial, protestant contre des violences visant les patients et le personnel médical dans certains pays dont la Syrie, contre les restrictions de certains États à l’accès aux victimes dans des pays en guerre ou contre la faiblesse de leurs réponses dans des pays en crise sanitaire majeure. Médecins du Monde a fait le choix d’être présent à Istanbul. Pour quelle raison ? Partagez-vous néanmoins le constat de MSF ?

Françoise Sivignon (photo MDM) : Nous partageons absolument la colère de MSF, mais la décision de ne pas venir leur revient. Nous n’avons pas à la commenter en l’état, mais nous avons les mêmes combats, notamment sur la protection des civils et des soignants, en l’occurrence dans les zones de conflits, et donc sur le respect du droit humanitaire international. Nous sommes exactement sur la même ligne de dénonciation de cette érosion – d’ailleurs, c’est plus qu’une érosion, c’est une violation du droit humanitaire international. Nous avons eu comme MSF des hôpitaux et des structures de soin bombardés en Syrie. Nous sommes extrêmement vigilants et c’est l’un des messages que nous allons porter ici, au Sommet humanitaire mondial. Continuer la lecture

Samedi 21 mai 2016 Journée des donateurs de Médecins du Monde

Inscrivez-vous à la journée des donateurs, nous serons heureux de vous rencontrer et d’échanger avec vous.

Médecins du Monde

 « RESISTER ET INNOVER »

Animation par Patrick Beauverie 

13H30    Accueil des participants autour d’un café

14H00   Ouverture

  • Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde
  • Paule Champetier de Ribes, présidente du Comité des donateurs

14h15   Chiffres clés du budget.

  • Philippe de Botton, Trésorier adjoint
  • Question/réponses

Film : Migrants Idoméni

14H45 : Migrations  

  • Migrations et conséquences humaines à travers les parcours migratoires par Bernard Granjon
  • Le Comité des donateurs à Dunkerque et Calais

15H40 : Santé et accès aux soins  

  • Santé environnement, Missions exploratoires à l’internationale, projets innovants, politique du médicament : les nouveaux fronts, avec Joël Weiler, Hugo Tiffou.

Film : Mission France délégation Pays de Loire

  • Les programmes en France par Yannick Le Bihan Directeur des opérations France
  • Un exemple sur la réduction des risques par Elisabeth Avril Directrice de Gaïa Paris
  • La traduction juridique des combats de MDM par Loïc Blanchard Direction juridique
  • Questions /réponses
  • Témoignage des membres du Comité des donateurs sur l’Ethiopie

Film : Népal

17H30 : communiquer, pourquoi et vers qui ?

  • Les enjeux de communication pour MDM par Hélène Berger 
  • La relation aux donateurs avec Hélène Granville

17H50 : Conclusions et appel à candidatures pour le Comité des donateurs

18H : Débats libres autour d’un buffet

Dieppe : les campements des migrants examinés par Médecins du monde

Humanitaire. Hier une délégation rouennaise de Médecins du monde est venue à Dieppe pour faire un état des lieux sur les conditions de vie des migrants. Les bénévoles reviendront régulièrement avec un camion médicalisé.

Les membres de Médecins du monde ont visité les différents campements
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Suite à l’alerte lancée, il y a quelques semaines, par l’association Itinérance Dieppe, cinq membres de l’antenne rouennaise de Médecins du monde étaient dans la cité aux quatre ports, hier après-midi. Ils ont visité les sept campements de fortune installés autour du terminal Transmanche, où logent les migrants. L’objectif de cette première « mission exploratoire : évaluer et repérer les besoins sanitaires », explique Anne-Sophie Marie, coordinatrice régionale pour Médecin du monde. Avant, dans un deuxième temps, de « travailler avec les associations locales pour répondre au mieux à ces besoins ». Continuer la lecture