Sans-abri: la menace de certaines associations

Plusieurs associations qui viennent en aide aux mal-logés et aux sans-abri ont menacé aujourd’hui le gouvernement de ne pas participer aux plans hivernaux qui vont être déployés pour mettre à l’abri les SDF en périodes de froid.

Réunies devant la presse près de l’Assemblée nationale pour dénoncer le projet de loi de finance 2015, qui selon elles marque « un abandon du gouvernement » en matière de mal-logement, 34 associations, ont fait part de « leur colère profonde » et ont « lancé une alerte » au gouvernement et aux parlementaires.

« Il n’y a dans le projet de loi de finance aucune mesure susceptible d’infléchir la situation catastrophique des 140.000 sans-abri et des 3,5 millions de mal-logés », a déclaré Florent Gueguen, délégué général de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) et porte-parole du collectif qui compte également Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, Médecins du Monde ou encore le Secours catholique. Continuer la lecture

Ebola : «des systèmes de santé dépassés»

Pour lutter contre peu nombreux dans les pays les plus touchés comme le Libéria, beaucoup de médecins, infirmiers et aide soignants ont déserté les hôpitaux et les centres de santé. Par peur de la contamination par le virus et, parce que, sans moyens adéquats, ils étaient impuissants face à la propagation de l’épidémie. Les malades d’Ebola, comme ceux du paludisme et d’autres pathologies toujours présentes en paient le prix fort.

« Les pénuries de travailleurs de la santé ont été un facteur majeur de l’épidémie actuelle du virus Ebola en Afrique de l’Ouest », estime l’Organisation mondiale de la Santé. Une réalité que les organisations non gouvernementales (ONG) tentent d’enrayer depuis des mois sur le terrain. En vain pour le moment. « La fièvre Ebola ne cesse de progresser et les infrastructures sanitaires déjà défaillantes des trois pays les plus touchés (Libéria, Sierra Leone et Guinée) sont dépassées », alerte Médecins du Monde (MdM). Continuer la lecture

« Médecins du monde » recherche des bénévoles

« Médecins du Monde » recherche des bénévoles dans le cadre de sa mission  «Parrainage des enfants hospitalisés» pour des visites – 2/3 fois par semaine à des enfants du Château des Côtes, Centre de pédiatrie, Les Loges en Josas.

Assiduité et solidité psychologique indispensable !

Plus d’informations auprès de Sophie Doncoeur  01 39 56 21 84 ou 06 64 29 85 12

Médecins du Monde a mis en place en 1988 le premier parrainage à l’hôpital Necker-Enfants Malades.
Depuis plus de 20 ans, près de 2 000 enfants ont bénéficié de la présence sécurisante et structurante des parrains et marraines bénévoles.

De nombreux enfants, souvent de milieux défavorisés, venant de France et du monde entier, sont régulièrement hospitalisés dans les établissements de la région parisienne pour des pathologies qui ne peuvent être traitées près de chez eux.

Tous ces enfants n’ont pas la chance d’être accompagnés de leurs parents.

Afin d’atténuer les troubles dus à la séparation, la présence des bénévoles de la mission Parrainage est reconnue comme essentielle. Tous les médecins confirment aujourd’hui que le soutien affectif est primordial pour préserver l’équilibre psychologique de ces enfants isolés.

En savoir plus sur www.medecinsdumonde.org

Plaquette de Médecins du Monde sur le parrainage des enfants hospitalisés.

 

Documentation téléchargeable

HÉPATITE C : L’ASSURANCE MALADIE PRISE EN OTAGE

« Depuis de nombreux mois, nos associations et collectifs se mobilisent pour alerter les autorités  des enjeux autour du prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C et particulièrement du sofosbuvir commercialisé par le laboratoire Gilead.

Le gouvernement prend conscience de la lourde menace que fait peser le prix de vente des nouveaux traitements sur notre système solidaire de santé. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale présenté lundi 29 septembre prévoit de mettre en place un mécanisme de contribution de l’industrie pharmaceutique aux dépenses de santé – déclenché au-delà d’un plafond de chiffre d’affaires annuel – qui doit permettre d’atténuer l’impact financier de l’usage de ces nouveaux traitements.

Selon les prétentions actuelles du laboratoire Gilead, la sécurité sociale risque cependant de débourser près d’un milliard d’euros pour le sofosbuvir seul. Nous devrions donc accepter un prix aussi exorbitant qu’injustifié destiné à rentabiliser une opération financière privée alors que l’ensemble des conditions pour autoriser la production immédiate d’un générique par l’émission d’une licence d’office sont aujourd’hui réunies. La question de l’impact du prix des médicaments sur l’accès aux soins  reste donc entière, la mécanique de fixation des prix étant opaque, les autres pathologies dont le coût des traitements met également en péril notre système de santé solidaire sont mises à l’écart. La sauvegarde de l’assurance maladie nécessite plus qu’une mesure dont il est difficile d’évaluer les effets collatéraux potentiellement dommageables pour les malades et visiblement destinée à apaiser les foudres de l’opinion face à l’appétit des laboratoires.

Nous, associations de malades, représentants des usagers, soignants,  appelons la Ministre à saisir l’opportunité historique d’enclencher une réforme  structurelle des modalités de fixation des prix, permettant de garantir l’accès aux soins pour tous. La prochaine loi de santé lui donne l’opportunité de s’engager publiquement en ce sens ».

(1) Actions Traitements, Act Up-Paris, Act Up-Sud Ouest, AIDES, ASUD, CHV, CISS (Collectif interassociatif sur la santé), Comede, Médecins du Monde, Dessine-moi un Mouton, Nova Dona, SIS association, Sol En Si,  SOS Hépatites Fédération, TRT-5.

Gaza. « Toutes les limites ont été dépassées »

Le Morlaisien Owen Breuil, 34 ans, est coordinateur général pour la Palestine de Médecins du Monde. Il était à Gaza pendant les longues semaines de conflit, cet été. Il témoigne.

Expliquez-nous quelle est votre mission en Palestine ?

Je suis arrivé en Palestine en avril en tant que coordinateur général pour Médecins du Monde (MDM). Il y a quelques mois, MDM a ouvert un nouveau projet pour réduire l’impact psychologique de la violence des colons sur les familles palestiniennes à Naplouse (Cisjordanie). Et à Gaza, avant le début de l’opération israélienne « Bordure protectrice », nous travaillions avec onze dispensaires et les communautés (environ 800 personnes) pour les préparer à faire face aux urgences, notamment à travers des formations aux premiers secours. Nous venions également d’amorcer un projet sur le planning familial en partenariat avec une association palestinienne appelée CFTA. Continuer la lecture

« LE LIEN AVEC LES USAGERS EST FORT »

Présentés lors de la Conférence mondiale sur le sida de Melbourne, les résultats de la recherche à l’accompagnement et à l’éducation aux risques liés à l’injection (AERLI) réaffirment l’intérêt de l’approche pragmatique des associations en matière de santé publique pour les consommateurs de produits. Marie Debrus, vice-présidente de l’AFR (Association Française de réduction des risques) et coordinatrice d’AERLI pour Médecins du Monde, revient sur le sens et la pratique de cette recherche, qui, selon elle, doit faire bouger les lignes de la politique nationale sur les drogues.

Comment cette recherche expérimentale de l’accompagnement à l’injection est-elle née ? Quel rôle ont joué les acteurs associatifs et la mobilisation communautaire dans la concrétisation de cette recherche ?

Marie Debrus : L’accompagnement à l’injection est une pratique issue du terrain. Pour Médecins du Monde (MDM), elle est née au sein des missions durant les « Rave Parties ». Les intervenants, sensibilisés à la pratique de l’injection, ont entendu la demande des usagers rencontrés en free parties et au Teknival. Ces derniers souhaitaient bénéficier d’un espace calme pour injecter ou avaient besoin d’une aide pour réaliser leur injection. Cette pratique était alors taboue et mal perçue par les autres usagers. Cet accompagnement à l’injection a également fait débat au sein des équipes de MDM, mais nous avons aussi perçu les bénéfices d’une telle approche, après un certain temps d’expérimentation. C’est ainsi que nous avons souhaité développer l’accompagnement à l’injection en milieu urbain au sein des CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues). Continuer la lecture