Des accords bilatéraux peuvent-ils dissuader les migrants de prendre la mer?

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AUTOUR DU MONDE – Angela Merkel était samedi en Turquie pour visiter un camp de réfugiés. La chancellière allemande souhaite mettre en place des mesures pour réguler, voire limiter, le flux de migrants vers l’Europe et son pays.

Angela Merkel a visité un camp de réfugiés en Turquie samedi, à quelques kilomètres de la frontière syrienne. Accompagnée du président du Conseil européen et du Premier ministre turc, la chancelière allemande espère faire taire les critiques sur l’accord signé le 18 mars entre Bruxelles et Ankara. D’importantes mesures de sécurité ont entouré cette visite, qui survient trois semaines après le retour en Turquie des premiers migrants de Grèce.

L’accord prévoit en effet le renvoi de tous les réfugiés arrivés illégalement sur les îles grecques. Pour chaque Syrien renvoyé, l’Union européenne accepte d’accueillir un compatriote déjà installé en Turquie, en contrepartie d’aides financières et de la suppression des visas pour les Turcs souhaitant venir en Europe. Depuis la signature de ce « marché », le nombre de réfugiés arrivés illégalement en Grèce par la mer a considérablement baissé. « Mais cet accord est sordide, il viole les droits fondamentaux et ne fera que déplacer le flux des migrants », estime le docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde. Continuer la lecture

Dieppe : les campements des migrants examinés par Médecins du monde

Humanitaire. Hier une délégation rouennaise de Médecins du monde est venue à Dieppe pour faire un état des lieux sur les conditions de vie des migrants. Les bénévoles reviendront régulièrement avec un camion médicalisé.

Les membres de Médecins du monde ont visité les différents campements
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Suite à l’alerte lancée, il y a quelques semaines, par l’association Itinérance Dieppe, cinq membres de l’antenne rouennaise de Médecins du monde étaient dans la cité aux quatre ports, hier après-midi. Ils ont visité les sept campements de fortune installés autour du terminal Transmanche, où logent les migrants. L’objectif de cette première « mission exploratoire : évaluer et repérer les besoins sanitaires », explique Anne-Sophie Marie, coordinatrice régionale pour Médecin du monde. Avant, dans un deuxième temps, de « travailler avec les associations locales pour répondre au mieux à ces besoins ». Continuer la lecture

« On ne solutionnera pas la crise des réfugiés avec des tentes dans des champs de boue »

A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. Face à la crise des réfugiés qui prend un tour de plus en plus dramatique, la Commission européenne a décidé de dégager 700 millions d’euros d’aide humanitaire. Une tranche de 300 millions sera libérée dès cette année. Cette aide destinée généralement aux pays pauvres, d’Afrique essentiellement, sera cette fois dédiée à des Etats membres de l’Union européenne. Et en particulier à la Grèce qui est actuellement en grande difficulté.

Cet argent servira à augmenter les capacités d’accueil des réfugiés, à leur fournir de la nourriture, des médicaments, des services d’éducation et de protection. Cette aide sera fournie en étroite collaboration avec les Etats membres et les ONG présentes sur le terrain. Pierre Verbeeren est directeur de Médecins du Monde. Son association est active en Grèce. Sa première réaction est prudemment positive. « C’est toujours une bonne nouvelle de voir des mécanismes de solidarité qui se créent entre les Etats membres de l’Union européenne. » Mais très vite, il relativise. « 300 millions d’euros pour cette année-ci, c’est assez précisément le même budget que celui de l’agence belge pour l’accueil des demandeurs d’asile. Ça vous donne une comparaison des montants, on a ainsi une idée des montants qui sont dégagés pour l’ensemble de la problématique des réfugiés en Europe, essentiellement pour la Grèce. »

De l’avis même de la Commission européenne, « C’est là que nous avons la crise humanitaire la plus grave. » Athènes doit faire face à un double problème : dans le sud du pays, les réfugiés arrivent encore en nombre de Turquie alors qu’au nord, les pays situés sur la route des Balkans ferment leurs frontières les uns après les autres. Résultat, avec plus de 20 000 réfugiés sur son sol, dont la moitié bloqués à la frontière avec la Macédoine, la Grèce est totalement débordée. Continuer la lecture

Messieurs Hollande et Cameron, réunissez les familles séparées

François Hollande et David Cameron se réuniront jeudi 3 mars, à Amiens, pour un sommet sur la crise des migrants. Des personnalités et des ONG lancent un appel et leur demandent de mettre en place une coopération afin de réunir les familles séparées par la Manche.

  • Messieurs Hollande et Cameron, réunissez les familles séparées

Calais, Dunkerque. Environ 6 000 personnes. Des hommes, des femmes, des enfants et même des nourrissons.

Loin des clichés, des passions, des joutes politiques, il y a la réalité. Celle de personnes qui sont là dans l’espoir de rejoindre leurs proches, au Royaume-Uni.

Les contrôles pourront se multiplier, les barrières se renforcer, la volonté et le besoin de rejoindre sa famille seront toujours plus forts.

Qui de nous, obligé de fuir son pays pour échapper aux bombes, aux violences, à la persécution renoncerait à rejoindre ses proches pour retrouver sécurité, repos et le bien-être de vivre en famille, réunis ? Continuer la lecture

Accès aux soins : la précarité s’aggrave, dénonce Médecins du monde

Par La rédaction d’Allodocteurs.frMis à jour le  , publié le 

En 2014, Médecins du monde a effectué 40.790 consultations médicales et plus de 22.000 consultations sociales dans ses vingt centres d’accueil, d’orientation et de soin (Caso), où plus de 95% des patients sont étrangers, précise le rapport rendu public jeudi, à deux jours de la Journée mondiale du refus de la misère.

L’association a également réalisé 31.000 contacts dans ses actions mobiles envers les plus exclus (SDF, prostituées, migrants en transit, personnes en bidonville), comme à Calais où Vintimille.

« Nos Caso ont énormément de consultations, mais ce qui a le plus augmenté, ce sont nos consultations frontalières« , a expliqué à l’AFP le docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde. Continuer la lecture