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Santé : en Europe, qui sont les bons élèves?

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Le système de santé français est « à bout de souffle », selon le président de l’ordre des médecins. Emmanuel Macron a promis des annonces d’ici l’été, mais le ministère de la Santé a exclu tout big-bang. Comment font les autres pays d’Europe? Cela marche-t-il mieux chez eux? Dans le rapport annuel de l’ONG Health Consumer Powerhouse (HCP) publié en janvier 2017, la France prend la 10e place du classement des meilleurs systèmes de santé européens. En tête, les Pays-Bas et la Suisse.

Lire aussi : Santé : Macron va faire des annonces, mais pas de grande réforme en vue

Le modèle Etat providence

Au début des années 1940, le Britannique William Beveridge établit les bases de l' »Etat providence ». Tous les citoyens se voient octroyer un égal accès aux soins dans les structures publiques de l’Etat grâce à une caisse centralisée financée par l’impôt. Toujours en vigueur outre-Manche, au Danemark, en Italie, en Espagne et en Irlande, le modèle souffre des coupes budgétaires après la crise de 2008. Le nombre de lits d’hôpitaux est aujourd’hui de 150.000 au Royaume-Uni, contre près

du double il y a trente ans. Continuer la lecture

Les mineurs isolés rencontrés par Médecins du monde cinq fois plus nombreux depuis 2010

Auteur  : Emmanuelle Chaudieu

« Rendu public jeudi 13 octobre, quelques jours avant la Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre, le 16e rapport annuel de Médecins du monde sur l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France témoigne à nouveau « des difficultés persistantes » rencontrées par les personnes en situation de grande précarité pour accéder à leurs droits et se faire soigner.

L’année 2015 « a été marquée en particulier par une crise migratoire sans précédent illustrant des conditions d’accueil inadaptées » et a connu « une multiplication des démantèlements de campements et autres bidonvilles, le plus souvent sans solution de relogement », rappelle l’association, dont le rapport est étayé par les données d’activités des 67 programmes qu’elle mène dans 34 villes françaises, en particulier dans ses 20 centres d’accueil de soins et d’orientation (CASO). En 2015, ces structures ont reçu 30 571 personnes, sachant que pour les trois quart d’entre elles, il s’agissait du premier contact avec l’association. La plupart (81,2 %) s’adressent au CASO pour un problème de santé, les autres « expriment une demande d’accompagnement social ou juridique ».

Des conditions de vie « très dégradées »

Le rapport dresse le profil sociodémographique et un état des conditions de vie des personnes accueillies : il s’agit majoritairement d’hommes (62 %), dont la moyenne d’âge est de 33 ans. Plus de 95 % de la file active est de nationalité étrangère (majoritairement d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et de l’Union européenne), moins d’une personne sur 10 dispose d’un logement personnel, près de six sur 10 sont hébergées par de la famille, des amis ou une association, 9 % occupent un logement précaire et 20 % sont sans domicile fixe. Enfin, 97 % vivent sous le seuil de pauvreté. A noter que parmi les patients accueillis en 2015, 12,7 % étaient des mineurs, dont près de la moitié âgés de moins de 7 ans. Les conditions de logement de ce public « sont très dégradées » (20 % vivent dans un squat ou un campement et 21 % sont sans domicile fixe), souligne MDM et « 16 % de ces jeunes sont seuls sur le territoire français », sachant qu’en « cinq ans, le nombre de mineurs isolés rencontrés, vivant le plus souvent à la rue, a été multiplié par cinq ». Continuer la lecture

Courcelles-les-Lens: le long chemin des Roms courcellois vers l’intégration

Depuis cinq ans, huit familles Roms vivent dans un campement à proximité de la commune. Et peu à peu leur insertion dans la société prend forme, constate le Comité de soutien aux Roms du Douaisis, une dizaine de bénévoles qui les suit au quotidien. Il reste encore beaucoup à faire.

Installés au bout de leur chemin, ils font partie du paysage. C’est en 2010 que quelques familles Roms ont stationné leurs caravanes en retrait de la départementale qui mène à Auby, un petit campement que l’on aperçoit depuis l’A21. « Ça fait 5 ans qu’on s’occupe d’eux, ils n’ont jamais enquiquiné personne, il n’y a jamais eu de problème. Ils étaient 27-28 en 2010, c’est remonté à 40. Là, ils sont 35. C’est un groupe stable. Il n’y a pas eu d’appel d’air », témoignent Gérard et Madeleine Couche, du Comité de soutien aux Roms du Douaisis, créé afin d’épauler ces familles.

Nul n’est mieux placé que ces bénévoles pour mesurer les progrès de leur intégration. « Au départ, on leur apportait surtout de l’aide alimentaire, vestimentaire ou de santé. Et dans l’urgence. Aujourd’hui, c’est devenu une aide plus administrative. Il y a eu une évolution lente, difficile mais réelle. »

Scolarité

Car au fil du temps, et même si cela n’apparaît pas au premier coup d’œil, ces Roumains s’insèrent, à leur manière. Depuis deux ans, ils sont citoyens européens à part entière, libres de trouver un emploi dans l’Union. « La Roumanie, c’est zéro. Les Français sont gentils pour nous. En Roumanie, c’est misère, crise, pas travail. » explique Félicia, l’une des mères de famille du camp. Celui-ci regorge de voitures désossées, de métaux divers récupérés aux encombrants et revendus à un ferrailleur de Denain. Continuer la lecture

Accès aux soins : la précarité s’aggrave, dénonce Médecins du monde

Par La rédaction d’Allodocteurs.frMis à jour le  , publié le 

En 2014, Médecins du monde a effectué 40.790 consultations médicales et plus de 22.000 consultations sociales dans ses vingt centres d’accueil, d’orientation et de soin (Caso), où plus de 95% des patients sont étrangers, précise le rapport rendu public jeudi, à deux jours de la Journée mondiale du refus de la misère.

L’association a également réalisé 31.000 contacts dans ses actions mobiles envers les plus exclus (SDF, prostituées, migrants en transit, personnes en bidonville), comme à Calais où Vintimille.

« Nos Caso ont énormément de consultations, mais ce qui a le plus augmenté, ce sont nos consultations frontalières« , a expliqué à l’AFP le docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde. Continuer la lecture