Dans la « jungle » du lac de Téteghem, caméras et kits de survie

|  MIGRANTS |

« Écrivez-le, s’il vous plaît : nous ne sommes pas des criminels. Et nous voulons remercier …Tous ces gens qui viennent nous donner à manger tous les jours. » Ce Soudanais, débarqué dans la « jungle » de Téteghem il y a un mois, est l’un des rares à ne pas rechigner à parler aux journalistes. Hier matin, radio, télévision et journaux nationaux avaient envoyé, sur place, micros, caméras et bloc-notes pour témoigner de l’ampleur prise par le campement de migrants, sur les bords du lac.

L’ambiance est tendue. Toujours autant de gamelles tendues lors de la distribution de nourriture gérée par l’association paroissiale de Téteghem. 130 personnes au moins vivent là, dans des cabanes aménagées dans les buissons.

Médecins du Monde a décidé de distribuer des kits de survie à chacun, hier : duvet, kit d’hygiène avec savons, rasoirs, brosse à dents et dentifrice, jerrican souple de 10 litres, poncho intégral pour se protéger de la pluie. La distribution a également eu lieu à Grande-Synthe et à Calais, comme à chaque début et fin d’hiver. « Repérez les têtes, certains essaient de passer deux fois », crie un bénévole. « Ils s’interrogent : « Vous nous donnez ce sac pour qu’on parte ? » » témoigne une autre.

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« L’ouragan Tomas va rendre les Haïtiens encore plus vulnérables »

Après le séisme et le choléra, Haïti affronte l’ouragan Tomas. Les autorités et les secours sont engagés dans une course contre la montre, explique Frédéric Penard, membre de Médecins du Monde

LEXPRESS.fr

Haïti est en proie à une nouvelle catastrophe. La tempête tropicale Tomas a atteint ce vendredi matin son territoire et a fait un mort. L’île caribéenne avait déjà été ravagée par un séisme en janvier dernier, qui avait fait 220 000 morts. Et elle est frappée depuis une dizaine de jours par une épidémie de choléra. Frédéric Penard, responsable du département des urgences chez Médecins du Monde fait le point sur la situation.

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Comment se faire soigner quand on n’a pas de papiers en France

liberation.fr

Alors que les députés ont voté des amendements entravant sérieusement l’accès aux soins des plus démunis, retour sur un système déjà loin d’être satisfaisant.

Par MARIE PIQUEMAL

«Attention, préparons-nous à une nouvelle offensive contre l’aide médicale d’état accordée sans-papiers», alertaient les associations la semaine dernière. Ça n’a pas loupé. Sans complexe, les députés ont adopté mardi plusieurs amendements entravant sérieusement l’accès aux soins des plus démunis. Parmi les mesures adoptées: l’instauration d’un droit d’entrée de 30 euros pour bénéficier de l’aide médicale d’état.

Comment se faire soigner quand on n’a pas de papiers? Les conditions actuelles, loin d’être satisfaisantes, vont encore se dégrader. Le débat dépasse la question éthique et sociétale de l’accès aux soins pour tous, c’est aussi un problème de santé publique: restreindre l’accès au soin, et donc à la prévention, c’est multiplier les risques d’épidémies, notamment la tuberculose, comme s’en alarment de nombreux médecins. Les clefs du débat.

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Des députés UMP veulent restreindre l’aide médicale aux sans-papiers

Les associations craignent que cet amendement, s’il était voté, conduise de nombreux malades à rester sans soins.
Cette couverture médicale gratuite bénéficie à 215 000 personnes.

Des organisations de médecins ont déploré une éventuelle restriction de l’accès à l’Aide médicale d’Etat (AME) via des amendements qui devaient être examinés à l’Assemblée nationale ce mardi 2 novembre, dans le cadre du budget 2011.

Cette couverture médicale gratuite est prévue pour les étrangers en situation irrégulière aux faibles ressources (moins de 634 euros par mois pour une personne seule) et bénéficie à 215.000 personnes.

Il s’agirait notamment d’introduire une contribution forfaitaire des bénéficiaires, déjà évoquée par Roselyne Bachelot, autour de 30 euros par an.

« Une aberration politique »

Cette contribution « condamnerait de nombreux malades à rester sans soins », jugent le Syndicat de la Médecine générale et le Comité des Médecins généralistes pour l’Accès aux Soins.

L’association France Terre d’Asile s’est également émue de cette proposition qui, selon elle, « constitue une aberration politique » et « une grave erreur du point de vue de la santé publique ». Continuer la lecture

Dossier: Humanitaire

Par Elsa Fayner

temoignagechretien.fr

La défiance croissante à l’égard de l’occident dans certains pays du Sud a fait émerger des ONG locales. Une cohabitation a du s’installer.

En mai 2008, après le passage du cyclone Nargis, la Birmanie décide de filtrer l’aide internationale. Cinq mois plus tard, la section française de Médecins sans frontières est contrainte de quitter le Niger. En mars 2009, Karthoum exige l’expulsion du Darfour d’une dizaine d’ONG.

« C’est un moyen pour certains pays de s’affirmer par rapport à la commu­nauté internationale », estime Caroline Abu-Sada, chargée de re­cher­ches chez MSF Suisse. « Les organisations hu­ma­­nitaires, dans ces cas-là, servent de fusib­les. » D’autant plus si elles sont perçues comme des ambassadeurs de l’Occident.

S’IMPLANTER DANS TOUTES LES RÉGIONS DU MONDE

Et, ce, alors que les pays du Sud et émergents se trouvent de plus en plus nombreux à exercer leur souveraineté, et à avoir les moyens de mettre en œuvre leurs propres actions. S’ils acceptent la présence d’ONG étrangères, c’est donc désormais sur un mode négocié.

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Médecin du Monde dénonce la démission de l’état français face à la santé des plus pauvres

La mission France de l’organisation humanitaire non gouvernementale Médecins du Monde publie son rapport sur l’accès aux soins des plus démunis et le moins que l’on puisse dire c’est que la situation est dramatique, un bilan difficilement compréhensible dans le pays que nous pensions être humaniste et capable de prendre en charge la santé de chacun de ses habitants. A tel point que ce sont les réponses apprises par Médecins du Monde à l’internationale lors d’urgences humanitaires, que l’organisme est dorénavant obligé d’appliquer en France

2008 avait déjà été marquée par une hausse de +4% du nombre de patients reçus en consultation médicale par les équipes de Médecins du Monde. En 2009, cette augmentation atteint + 12% en un an. 25 863 patients ont été reçus dans les centres de soins dont 18 668 nouveaux patients. Parmi eux, 81% n’avaient aucun accès au soin en France.

Le détail des patients vus en consultation donne une idée de la démission de l’état face à la santé des plus démunis :
– L’âge moyen des patients est de 33,5 ans, les trois quarts des patients vivent seuls,
– 9 consultants sur 10 sont étrangers ; les origines sont très diverses, avec 153 nationalités représentées,
– 22% des patients accusaient un retard de recours au soin (ils étaient 11% en 2007),
– 12% étaient des mineurs dont la moitié avaient moins de 7 ans, un chiffre en augmentation de 30% par rapport à 2008,
– 44% présentaient une pathologie lourde nécessitant une prise en charge au long cours,parmi lesquelles une hypertension, unn diabète mais ausi des pathologies psychiatriques
– 11,5 % des femmes reçues étaient enceintes,
– La prévalence du VIH atteint 3,07 %, soit 14,5 fois plus que la moyenne nationale, celle de l’hépatite B  est de 6,87 %, soit 10,5 fois plus que la moyenne nationale, celle de l’hépatite C s’élève à 6,14 %, soit 7 fois plus que la moyenne nationale

Les missions de Médecins du monde sont multiples :
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Par Thierry MONOD