En Haïti, le choléra sème les grains mortels de la colère

Tristan Cerf, avec les agences – le 21 novembre 2010, 11h18
Le Matin Dimanche

L’épidémie de choléra qui a débuté fin octobre prend des dimensions apocalyptiques en Haïti, pays déjà fortement touché par un séisme en janvier.

«Ça va exploser! Les centres de traitement d’urgence de la capitale sont surchargés, on peut donc craindre une catastrophe majeure.» Stéphane Reynier de Montlaux se prépare au pire. Il est à peine 10 h 30 ce vendredi, au Sud-Ouest de la capitale Port-au-Prince, et le coordinateur de Médecins sans frontières suisse en Haïti a déjà passé toute sa matinée en séances interminables. Ici, il faut tout négocier, discuter des heures pour l’installation à l’extérieur du moindre hôpital, d’un centre de traitement des malades du choléra.

C’est la première fois que les Haïtiens ont affaire à cette maladie effrayante qui tue en quatre heures mais est si facile à soigner. Témoins de l’immobilisme dans lequel le pays est plongé depuis le séisme meurtrier du 12 janvier, ils se méfient des mesures prises par les ONG. Comme à l’Hôpital Saint-Marc, lorsque la construction d’un centre de traitement d’urgence destiné à séparer les malades du choléra du reste des patients a été empêchée à coup de pierres. Résultat: l’hôpital a été inondé de cas de choléra et les patients ont dû fuir, propageant plus encore la terrible maladie.

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Dans la « jungle » du lac de Téteghem, caméras et kits de survie

|  MIGRANTS |

« Écrivez-le, s’il vous plaît : nous ne sommes pas des criminels. Et nous voulons remercier …Tous ces gens qui viennent nous donner à manger tous les jours. » Ce Soudanais, débarqué dans la « jungle » de Téteghem il y a un mois, est l’un des rares à ne pas rechigner à parler aux journalistes. Hier matin, radio, télévision et journaux nationaux avaient envoyé, sur place, micros, caméras et bloc-notes pour témoigner de l’ampleur prise par le campement de migrants, sur les bords du lac.

L’ambiance est tendue. Toujours autant de gamelles tendues lors de la distribution de nourriture gérée par l’association paroissiale de Téteghem. 130 personnes au moins vivent là, dans des cabanes aménagées dans les buissons.

Médecins du Monde a décidé de distribuer des kits de survie à chacun, hier : duvet, kit d’hygiène avec savons, rasoirs, brosse à dents et dentifrice, jerrican souple de 10 litres, poncho intégral pour se protéger de la pluie. La distribution a également eu lieu à Grande-Synthe et à Calais, comme à chaque début et fin d’hiver. « Repérez les têtes, certains essaient de passer deux fois », crie un bénévole. « Ils s’interrogent : « Vous nous donnez ce sac pour qu’on parte ? » » témoigne une autre.

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« L’ouragan Tomas va rendre les Haïtiens encore plus vulnérables »

Après le séisme et le choléra, Haïti affronte l’ouragan Tomas. Les autorités et les secours sont engagés dans une course contre la montre, explique Frédéric Penard, membre de Médecins du Monde

LEXPRESS.fr

Haïti est en proie à une nouvelle catastrophe. La tempête tropicale Tomas a atteint ce vendredi matin son territoire et a fait un mort. L’île caribéenne avait déjà été ravagée par un séisme en janvier dernier, qui avait fait 220 000 morts. Et elle est frappée depuis une dizaine de jours par une épidémie de choléra. Frédéric Penard, responsable du département des urgences chez Médecins du Monde fait le point sur la situation.

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Comment se faire soigner quand on n’a pas de papiers en France

liberation.fr

Alors que les députés ont voté des amendements entravant sérieusement l’accès aux soins des plus démunis, retour sur un système déjà loin d’être satisfaisant.

Par MARIE PIQUEMAL

«Attention, préparons-nous à une nouvelle offensive contre l’aide médicale d’état accordée sans-papiers», alertaient les associations la semaine dernière. Ça n’a pas loupé. Sans complexe, les députés ont adopté mardi plusieurs amendements entravant sérieusement l’accès aux soins des plus démunis. Parmi les mesures adoptées: l’instauration d’un droit d’entrée de 30 euros pour bénéficier de l’aide médicale d’état.

Comment se faire soigner quand on n’a pas de papiers? Les conditions actuelles, loin d’être satisfaisantes, vont encore se dégrader. Le débat dépasse la question éthique et sociétale de l’accès aux soins pour tous, c’est aussi un problème de santé publique: restreindre l’accès au soin, et donc à la prévention, c’est multiplier les risques d’épidémies, notamment la tuberculose, comme s’en alarment de nombreux médecins. Les clefs du débat.

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Des députés UMP veulent restreindre l’aide médicale aux sans-papiers

Les associations craignent que cet amendement, s’il était voté, conduise de nombreux malades à rester sans soins.
Cette couverture médicale gratuite bénéficie à 215 000 personnes.

Des organisations de médecins ont déploré une éventuelle restriction de l’accès à l’Aide médicale d’Etat (AME) via des amendements qui devaient être examinés à l’Assemblée nationale ce mardi 2 novembre, dans le cadre du budget 2011.

Cette couverture médicale gratuite est prévue pour les étrangers en situation irrégulière aux faibles ressources (moins de 634 euros par mois pour une personne seule) et bénéficie à 215.000 personnes.

Il s’agirait notamment d’introduire une contribution forfaitaire des bénéficiaires, déjà évoquée par Roselyne Bachelot, autour de 30 euros par an.

« Une aberration politique »

Cette contribution « condamnerait de nombreux malades à rester sans soins », jugent le Syndicat de la Médecine générale et le Comité des Médecins généralistes pour l’Accès aux Soins.

L’association France Terre d’Asile s’est également émue de cette proposition qui, selon elle, « constitue une aberration politique » et « une grave erreur du point de vue de la santé publique ». Continuer la lecture