Droit des femmes Avortement : 420 médecins réclament la levée des obstacles

A l’occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations-Unies, les signataires d’un manifeste réclament un engagement fort de la communauté internationale pour améliorer l’accès à l’IVG.

Avortement : 420 médecins réclament la levée des obstacles
Médecins du monde

Chaque année dans monde, plus de 20 millions de femmes interrompent leur grossesse dans la clandestinité. Près de 50 000 d’entre-elles meurent des suites d’un avortement à risque tandis que 8 millions d’autres souffrent d’invalidités temporaires ou permanentes.

A l’approche de la 69ème Assemblée générale des Nations-Unies, qui dressera le 22 septembre le bilan de 20 années d’action pour les droits à la santé sexuelle et reproductive, 420 médecins s’unissent dans un manifeste pour l’accès à la contraception et à un avortement légal et sûr dans le monde. « Nous demandons à tous les Etats de prendre les mesures nécessaires pour éliminer les barrières qui empêchent les femmes de décider librement d’avoir ou non un enfant », déclarent-ils dans un texte publié ce jour dans les colonnes du Nouvel Observateur et disponible sur un site Internet thématique érigé par Médecins du Monde. Continuer la lecture

Gaza. « Toutes les limites ont été dépassées »

Le Morlaisien Owen Breuil, 34 ans, est coordinateur général pour la Palestine de Médecins du Monde. Il était à Gaza pendant les longues semaines de conflit, cet été. Il témoigne.

Expliquez-nous quelle est votre mission en Palestine ?

Je suis arrivé en Palestine en avril en tant que coordinateur général pour Médecins du Monde (MDM). Il y a quelques mois, MDM a ouvert un nouveau projet pour réduire l’impact psychologique de la violence des colons sur les familles palestiniennes à Naplouse (Cisjordanie). Et à Gaza, avant le début de l’opération israélienne « Bordure protectrice », nous travaillions avec onze dispensaires et les communautés (environ 800 personnes) pour les préparer à faire face aux urgences, notamment à travers des formations aux premiers secours. Nous venions également d’amorcer un projet sur le planning familial en partenariat avec une association palestinienne appelée CFTA. Continuer la lecture

 » Vous auriez une petite minute à nous consacrer ? « 

La semaine passée, comme souvent, des jeunes gens en t-shirt arpentaient les rues de la ville pour le compte d’une ONG. Comment fonctionne ce système ?

Nous sommes là pour vous aider à passer d’une conviction à une action ! Aux passants de la rue Victor-Hugo, Guillaume affichait son plus beau sourire. Ils étaient neuf avec lui, à représenter ainsi l’ONG (Organisation non gouvernementale) Médecins du Monde la semaine dernière, et à essuyer environ huit refus sur dix personnes interpellées. Ils demandaient une promesse de don de 8 € par mois minimum, qui peut prendre fin dès que le donateur le souhaite.

Chacun a sa petite astuce pour aborder les passants

Guillaume, le plus jeune de l’équipe, ex-commercial, a 22 ans, mais la plupart de ses camarades sont trentenaires. Ils partent pour une mission de cinq semaines dans l’ouest de la France et sont payés à l’heure. Pour Loïc, régisseur lumière le reste de l’année, il s’agit avant tout « de défendre des valeurs que je partage et faire de l’humain, d’être en contact avec les gens pour en aider d’autres ». Dounia, 26 ans, coordonnatrice de projet pour différentes associations, confie quant à elle s’investir d’abord « par plaisir ».  Continuer la lecture

Salle de consommations à moindre risques

VIH et VHC chez les usagers de drogues : l’éducation par les pairs réduit le risque infectieux.

Une étude menée conjointement par l’ANRS, AIDES, Médecins du Monde et l’INSERM apporte des éléments en faveur de l’accompagnement et de l’éducation à l’injection des usagers de drogues. Elle évalue pour la première fois l’impact d’un accompagnement et d’une éducation à l’infection délivrée par des pairs sur les pratiques à risque de transmission du VIH et du VHC.

L’étude ANRS AERLI (Accompagnement et éducation aux risques liés à l’injection) menée les Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues (CAARUD) dans 14 villes de France a inclus 240 usagers de drogues par voie intraveineuse : 113 recrutés dans 8 centres ; un groupe témoin de 127 consommateurs comparables en termes d’histoire d’injection de drogues, d’âge et de sexe, a été recruté dans 9 autres centres.« Généralement, il s’agit de personnes très précarisées, voire marginalisées, polyconsommateurs ayant des pratiques à risque », commente Perrine Roux (INSERM U912, Marseille).

Une baisse d’environ 40 % Continuer la lecture

Médecins du Monde au Canada

PIERRE SAINT-ARNAUD
La Presse Canadienne
Montréal

À défaut d’aller chercher des services médicaux, les itinérants et autres clientèles vulnérables verront ces services se déplacer jusqu’à eux.

L’organisme Médecins du Monde Canada mettra en service la semaine prochaine sa toute nouvelle clinique médicale mobile.

Il s’agit d’un véhicule muni de tout l’équipement pour des consultations médicales à bord duquel prendront place un médecin bénévole, une infirmière – ou un infirmier, selon le cas – et d’autres bénévoles, notamment des travailleurs sociaux.

«Ce sont des médecins qui nous donnent des heures de travail gratuitement, après leurs heures régulières», a tenu à souligner le directeur général de Médecins du Monde Canada, Roch Harvey.

Le véhicule sillonnera les rues de Montréal pour aller à la rencontre de personnes marginalisées.

«Avec la clinique mobile, on va se déplacer vers les lieux où on retrouve les besoins, dans les parcs, dans les ruelles», a expliqué M. Harvey.

L’intervention mobile offre le double avantage de donner un accès facile aux personnes vulnérables et de faciliter leur intégration au réseau de la santé.

«Ça s’adresse à des personnes qui sont dans la rue, qui vivent en itinérance, qui ne fréquentent pas les cliniques ou les CLSC parce qu’elles n’ont pas de carte d’assurance-maladie. Elles sont désorganisées, souvent ce sont des utilisateurs de drogue, certains ont des problèmes de santé mentale», a indiqué M. Harvey.

Cette clientèle se retrouve trop souvent marginalisée et pas nécessairement par choix, souligne-t-il.

«Ce sont des gens qui, pour différentes raisons, ne vont pas se faire soigner. Parfois, ils sont mal reçus quand ils vont dans les cliniques, ou ils n’ont pas de carte d’assurance-maladie, ils l’ont perdue. Nous, on apporte les soins à ces personnes», a-t-il dit.

Le projet est financé en partie par les pouvoirs publics, mais surtout par l’Oeuvre Léger et des donateurs privés.

Médecins du Monde a obtenu des succès considérables avec des projets similaires ailleurs, notamment en France et en Grèce.