« Il faut des mesures concrètes contre les inégalités de santé » (Dr Olivier Bernard président de Médecins du monde)

 lequotidiendumedecin.fr 22/04/2012

« Durant les dernières semaines de campagne, je vois tout d’abord qu’on a peu parlé de santé alors qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation majeur des Français. Dans l’entre-deux-tours, j’espère que les questions de santé en général et de santé et précarité en particulier seront plus abordées. Pour le moment, au niveau des deux candidats finalistes, on a parlé un peu des dépassements d’honoraires et des déserts médicaux. Continuer la lecture

Trouvez-vous que la santé soit un thème de la campagne actuelle ?

 

Olivier BERNARD : « On en parle peu au regard des enjeux très importants. »

Quels sont ces enjeux ?

« En 2003-2004, la loi contre l’exclusion a permis la création de la Couverture maladie universelle (CMU). On a pu fermer dix centres de Médecins du monde en France sur trente-deux. Mais depuis plusieurs années, notre activité augmente de 10 % par an. En outre, nous accueillons des populations qui passent au travers des mailles du filet médico-social. Nos centres reçoivent 12 % d’enfants et d’adolescents (deux tiers des enfants de moins de 6 ans ne sont pas à jour de leurs vaccinations). Et les deux tiers des femmes enceintes qui viennent chez nous n’ont pas accès à des soins prénataux. »

Que demandez-vous aux politiques en campagne ? Continuer la lecture

La santé, un souci pour tous, mais un voeu pieux pour les candidats

Nous poursuivons notre série sur les sujets évités par la campagne présidentielle. Tous les candidats à la présidentielle ont affiché leur volonté de garantir un égal accès aux soins à tous. Au-delà de l’intention louable, la santé reste relativement absente des débats, alors même qu’elle est l’un des premiers sujets de préoccupation des Français. Sans doute pour éviter d’aborder un sujet qui risque de fâcher…

 

(Illustration Santé - GILE MICHEL/SIPA)

(Illustration Santé – GILE MICHEL/SIPA)

Pour une fois, tous sont d’accord : l’accès aux soins de tous les Français est primordial. Le programme santé des candidats à la présidentielle s’arrête là. Quelques vagues propositions par-ci, par-là et le débat s’en va. « La santé a toujours été un sujet difficile à aborder en période électorale, au-delà de la question financière », note Olivier Bernard, président de Médecins du Monde France.

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Fin du plan grand froid : bilan de l’hébergement d’urgence à Toulouse

A l’occasion de la fin du plan grand froid le 31 mars, Médecins du Monde publie les résultats de son enquête annuelle sur l’hébergement d’urgence, réalisée dans sept villes, dont Toulouse.

L’enquête a été menée en janvier et février 2012 auprès des personnes sans-abri rencontrées par les équipes de MdM, et pour lesquelles un appel au 115 a été effectué. Parmi les 213 personnes pour lesquelles un signalement a été fait, 58% d’entre elles n’ont finalement pas été hébergées. Continuer la lecture

Le 115 ne répond pas pour plus de la moitié des sans-abri

58% des demandes d’une place en hébergement d’urgence formulées cet hiver auprès du Samu social (115) par des personnes ou familles sans domicile suivies par Médecins du Monde (MDM) n’ont pas reçu de réponse, selon une enquête réalisée par l’association. En janvier et février, « nos équipes ont effectué 190 signalements » au 115, ce qui représente 213 personnes dont 23 familles avec 66 enfants, explique MDM dans cette étude publiée mardi et portant sur sept villes (Saint-Denis, Marseille, Strasbourg, Grenoble, Lyon, Montpellier et Toulouse). Continuer la lecture

La Grèce confrontée à une immigration clandestine massive

Les habitants de la ville de Kozani, dans le nord-ouest du pays, sont perplexes. La décision du Conseil des ministres, hier, de transformer un ancien camp de l’armée de la région en centre d’accueil pour les immigrés fait débat. Dans quelques jours, après le feu vert du Parlement, les travaux vont commencer. Mille personnes pourront être accueillies. La surveillance relèvera de la police, mais ce sera une société de sécurité privée qui gérera l’intérieur du camp.

Nombre de Kozaniens refusent de voir arriver des centaines d’immigrés clandestins dans leur ville et craignent, entre autres, une augmentation de la criminalité et la dégradation de l’image de leur région. Il n’empêche, le gouvernement y voit la seule solution pour désengorger les centres d’accueil du nord du pays débordés par l’afflux de migrants.

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