Nouvelle campagne de Médecins du Monde, axée sur son action en France

PARIS – Médecins du Monde (MDM) lance une nouvelle campagne d’appel aux dons axée sur son action en France, où l’ONG prend en charge chaque année plus de 50.000 personnes démunies, annonce-t-elle lundi dans un communiqué.

Intitulée Médecins du Monde, médecins de tout le monde, la campagne est relayée par le site tousmedecinsdumonde.org, qui chaque vendredi proposera un témoignage sonore de personnes aidées, de bénévoles et de salariés de l’association œuvrant en France, ainsi que sur la station de radio France Inter et le réseau Radio Bleue qui diffuseront la campagne.

Des photographies réalisées par Jérôme Sessini, de l’agence Magnum Photos, seront également montrées sur le site et dans la presse.

Les thèmes abordés sont aussi variés que les différentes missions de MDM dans l’Hexagone: bidonvilles en Seine-Saint-Denis, aide aux sans-abris à Strasbourg, Funambus allant à la rencontre des prostitué(e)s à Nantes, etc.

Le premier document sonore a été réalisé dans un bidonville rom de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Dans les bidonvilles de ce département le plus pauvre de France, plus de la moitié des consultations médicales dispensées par MDM concernent des enfants de moins de 16 ans, indique l’association dans un communiqué.

La campagne prendra fin le 17 octobre, journée internationale de lutte contre la misère, date à laquelle Médecins du Monde publie son rapport annuel de l’Observatoire de l’accès aux soins des plus démunis en France, explique l’ONG.

Ce baromètre annuel, élaboré à partir des informations recueillies sur le terrain, mesure la difficulté, voire la quasi impossibilité de se faire soigner quand on se trouve en condition de précarité ou d’exclusion. A l’heure où la crise (économique) jette un nombre sans cesse croissant de familles et de personnes seules dans la précarité, la solidarité devient plus que jamais indispensable, souligne MDM.

La France demeure l’un des pays qui compte le moins de pauvres en Europe, mais la pauvreté, après y avoir baissé sans discontinuer depuis le début des années 1970, a augmenté depuis le début des années 2000, et en particulier depuis le début de la crise économique en 2007.

(©AFP / 27 mai 2013 17h29)

Incendie/squat: des associations jugent urgent d’aider les Roms, pas de les expulser

PARIS, 13 mai 2013 (AFP) – L’incendie mortel dans un bâtiment squatté par des familles roms à Lyon souligne l’importance d’aider ces populations et ne justifient en aucun cas leur expulsion, ont estimé lundi des associations de défense des droits de l’Homme, en contradiction avec Manuel Valls.

Deux enfants et une femme ont péri dans la nuit de dimanche à lundi quand un incendie a ravagé une usine désaffectée de Lyon occupée par plus de 200 Roms.

Sur place, le ministre de l’Intérieur a manifesté sa « profonde tristesse » mais estimé qu’il fallait continuer à évacuer « les campements de fortune », « un vrai danger », selon lui.

« Face à cette tragédie, Médecins du Monde rappelle que l’urgence n’est pas d’expulser mais bien de protéger les personnes les plus précaires, et trouver des solutions de logement pérennes », selon un communiqué.

« Le coût humain de ce drame témoigne une nouvelle fois (…) de l’urgence à améliorer leurs conditions de vie comme le prévoit la circulaire du 26 août 2012″, a ajouté MDM.

Après un été marqué par de nombreuses expulsions de camps roms, plusieurs ministres ont signé cette circulaire qui demande aux préfets d’anticiper et d' »accompagner » les démantèlements des « campements illicites », notamment en cherchant des solutions de relogement.

« A l’heure actuelle, le maximum fait par les autorités (et rarement) a été de payer 2-3 nuitées d’hôtel aux personnes expulsées ou victimes d’incendies comme celui de Lyon », dit La Voix des Roms, dans un communiqué intitulé « les larmes de crocodiles de Valls »

Ensuite « les « hébergés » sont mis dehors et doivent tout recommencer, en étant chassés de partout par la police de M. Valls », ajoute la Voix des Roms.
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Médecins du monde s’inquiète face à la malnutrition infantile au nord du Mali

Par RFI

Médecins du monde tire la sonnette d’alarme : le taux de malnutrition infantile au nord du Mali dépasse le seuil d’alerte. A l’occasion d’une campagne de vaccination organisée dans les régions de Gao et Kidal, campagne au cours de laquelle 19 000 enfants ont été traités, les équipes de Médecins du monde ont organisé un dépistage de la malnutrition. Les résultats sont alarmants, comme l’explique Olivier Vandecasteele, coordinateur de projet au Mali pour Médecins du monde. Son organisation appelle les donateurs à rester mobilisés, craignant que certains bailleurs de fonds mettent fin à leur financement en 2013.

Olivier Vandecasteele

Coordinateur de projet au Mali pour Médecins du monde

La prise en charge nutritionnelle est vraiment fondamentale. L’ensemble de la communauté humanitaire répond, sur ce dossier là, de manière très importante

31/10/2012 par Marie-Pierre Olphand

La misère médicale gagne Nantes

Philippe Jarrousse : « Nos consultations ont augmenté de 40 % en 2 ans ».

La misère médicale gagne Nantes, alerte Médecins du monde

Les cinq salariés et les 70 bénévoles de Médecins du Monde s’inquiètent. À Nantes, comme dans la France entière, la misère gagne du terrain et déborde largement les systèmes médico-sociaux mis en place par l’institution publique.

« Aujourd’hui, explique le docteur Philippe Jarrousse, délégué régional de Médecins du Monde Pays de la Loire, 14 % de la population vit en dessous du seul de pauvreté de 964 euros par mois. Et parmi nos visiteurs, une personne sur trois vient parler de sa pathologie avec retard soit par méconnaissance des dispositifs mis à leur disposition, soit en raison de la difficulté des parcours administratifs à entreprendre. »

Cette double analyse, renforcée à Nantes par une arrivée croissante de réfugiés étrangers, a incité Médecin de Monde à présenter deux demandes urgentes dans le cadre de la journée internationale du refus de la misère : « La réunion de la CMU et de l’aide médicale d’état dans une même carte Vitale. »

En Auvergne, Médecins du monde ouvre une mission dans le monde rural

Médecins du monde va ouvrir une mission dans le Puy-de-Dôme à destination du monde rural, une première en France, a annoncé mercredi 17 octobre Jean-François Corty, directeur des missions France de l’ONG. « On va démarrer des activités d’aide à l’ouverture des droits et l’accès aux soins en zone rurale, notamment en Auvergne », a-t-il déclaré. Ce centre sera ouvert dans les Combrailles, une zone à cheval sur le Puy-de-Dôme, la Creuse et l’Allier.

« Nous avons une équipe qui est en train de peaufiner le montage opérationnel », a ajouté le directeur, précisant que « ce projet devrait démarrer début janvier avec les premiers patients pris en charge ». Selon lui, « il s’agit de documenter et de travailler sur la question de la précarité et des accès aux soins en zone rurale ».

MIGRATION DE LA PAUVRETÉ

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Les Roms, le préfet, le ministre

Par Pierre Micheletti Enseignant à l’IEP de Grenoble, ancien président de Médecins du monde et Thierry Brigaud Président de Médecins du monde

Mercredi 22 août, 10 heures. Une équipe de Médecins du monde (MDM) est à la préfecture du Rhône, conviée à une réunion de concertation. Autour de la table, les autorités préfectorales, des représentants des collectivités locales, des responsables d’associations impliquées dans l’aide aux populations roms. Les mots d’ordre de nos hôtes sont concertation, stratégies pour améliorer les campements et éviter les expulsions.

Jeudi 23 août, 18 heures. Nous recevons un appel téléphonique de la préfecture. Il nous est réaffirmé que les expulsions ne sont pas à l’ordre du jour. Au contraire, MDM est sollicité pour évaluer la situation sanitaire d’un camp, et proposer des mesures d’amélioration des conditions de vie.

Lundi 27 août, 8 heures. Une équipe MDM se rend sur place et commence à rédiger un diagnostic de situation.

[SOURCE]