LES ETRANGERS MALADES CONDAMNÉS À MORT communiqué de Médecins du Monde

L’Assemblée Nationale a adopté en deuxième lecture la modification de l’article 17-ter remettant en cause le droit au séjour pour raison médicale

Alors que le Sénat l’avait repoussé en première lecture, les députés viennent le 10 mars d’approuver la mesure qui modifie le droit au séjour pour raison médicale, lors du second passage du projet de loi immigration à l’Assemblée Nationale.

Depuis 1998, un étranger gravement malade résidant en France est protégé contre toute mesure d’expulsion et peut obtenir une carte de séjour s’il ne bénéficie pas d’un « accès effectif » au traitement dans son pays d’origine. Ce dispositif concerne 28 000 personnes (chiffre stable depuis 2006), soit 0,8 % des étrangers vivant en France.

Le texte approuvé aujourd’hui par les députés remplace cette notion d’« accès effectif » au traitement par celle de « disponibilité ». Ce qui remet fondamentalement en cause ce droit.

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Droit de fuite

Depuis le poste frontière de Saloum, à la fontière entre la Lybie et l’Egypte, par où 100.000 étrangers ont déjà quitté le pays, Pierre Salignon, directeur général de Médecins du monde, s’indigne de la crainte entretenue en Europe d’une vague d’immigration qui ne repose sur rien.

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Au Soudan, l’ONG Médecins du Monde expulsée du Sud-Darfour

Par RFI

Au Soudan, ce sont les autorités de cette province de l’ouest du Soudan qui ont ordonné à Médecins du Monde (MDM) de cesser ses activités et qui ont fait arrêter en fin de semaine dernière douze de ses employés. Deux d’entre eux sont d’ailleurs toujours aux mains des autorités locales. Le gouverneur du Sud-Darfour accuse MDM de soutenir l’Armée de libération du Soudan, d’Abdelwahid Nour, l’un des trois groupes rebelles qui combattent le gouvernement au Darfour. MDM de son côté se refuse à tout commentaire.

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Soudan: Médecins du Monde expulsée du Darfour-Sud

(AFP) – Il y a 59 minutes

KHARTOUM — L’ONG française Médecins du Monde a été expulsée du Darfour-Sud par les autorités de cette province de l’ouest du Soudan, qui l’accusent d’avoir coopéré avec un des principaux groupes de rebelles, a annoncé lundi à l’AFP le gouverneur de cette région.

« Nous avons expulsé Médecins du Monde parce que nous avons des informations selon lesquelles elle a travaillé en dehors de son mandat (…) et qu’elle soutient le groupe rebelle Abdelwahid à Jebel Marra », a dit Abdel Hamid Kasha.

« Nous avons des documents, envoyés par des Soudanais travaillant pour l’organisation à ses bureaux de Khartoum et de New York, qui prouvent ce que nous avançons », a-t-il ajouté.

Médecins du Monde et le porte-parole de l’ambassade de France à Khartoum ont refusé de commenter ces accusations.

L’ONG fournit des soins de première nécessité et de la nourriture aux populations sinistrées vivant dans la région de Jebel Marra au Darfour.

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Pierre Micheletti : Rompre avec l’hégémonie occidentale

ENTRETIEN  –  Médecin, enseignant et ancien président de Médecins du Monde, Pierre Micheletti s’en prend au monopole des ONG du Nord dans l’humanitaire et à l’inadaptation de certains de leurs modes d’intervention. Il nous parle aussi de son roman Les Orphelins, inspiré de l’aventure des enfants de L’Arche de Zoé.

TC : Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’humanitaire ?

Pierre Micheletti : Si j’ai fait des études de médecine, c’est parce que je pensais que cela constituerait pour moi un passeport pour voyager et rencontrer d’autres cultures. Mes spécialisations ont été dans ce sens : médecine tropicale, santé publique adaptée aux pays en voie de développent, internat et thèse orientés vers la Chine, séjours en Chine, stages en Afrique de l’Ouest, tout cela procédait de la même démarche. Plus qu’un goût pour l’humanitaire, mon moteur était le désir de la rencontre d’autres peuples, et pour un médecin, le meilleur outil de la rencontre, c’est l’humanitaire. J’ai rejoint Médecins du Monde en 1986. J’ai beaucoup travaillé avec cette organisation en Amérique latine et ailleurs, puis j’ai rejoint le siège où j’ai été directeur des opérations, puis président de l’association. Tout cela m’a permis d’innombrables rencontres…

TC : Vous avez lancé il y a quelques années une manière de mot d’ordre, plutôt original, déconcertant pour certains, de « désoccidentalisation de l’action humanitaire ». Qu’entendez-vous par là ?

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