Accès aux plateaux techniques : projet de partenariat entre les cliniques et Médecins du monde

lequotidiendumedecin.fr 11/07/2012

La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) est en train de bâtir un partenariat avec Médecins du monde. L’objectif est de faciliter l’accès des plateaux techniques des cliniques privées aux personnes démunies que l’association prend en charge. Trois villes sont concernées : Paris, Lyon, Marseille.

Avec cette opération, dont la mise en place est attendue pour l’automne, la FHP entend corriger l’image du secteur hospitalier privé auprès du grand public. Dans la même optique, la fédération qui regroupe 1 100 établissements privés va se rapprocher des organisations étudiantes, avec l’idée de faciliter l’accès aux soins des étudiants.

Une charte sur la laïcité

Ces initiatives sont le fruit des travaux menés par la direction des relations avec les usagers nouvellement créée au sein de la FHP. Cette direction vient également de diffuser auprès de l’ensemble des cliniques une charte sur la laïcité, qui rappelle les droits et devoirs des usagers en la matière. Le texte, rédigé avec l’appui du CISS (collectif interassociatif sur la santé), a été visé par le ministère de la Santé. « Il y avait un vide juridique » à ce sujet comparé aux règles en vigueur à l’hôpital public, rappelle Dominique Dorel, de la FHP.

Sur le front des dépassements d’honoraires en revanche, les annonces sont reportées à l’automne. « Nous avons validé toutes les règles de bonne pratique avec le corps médical mais nous avons laissé en suspens la partie tarifs » dans l’attente des négociations conventionnelles qui s’ouvrent à la fin du mois, indique Jean-Loup Durousset, le président de la FHP.

MERCI pour cette belle journée des donateurs .

Un grand merci à tous les donateurs présents hier au siège de Médecins du Monde,

Merci pour vos questions, vos encouragements, votre enthousiasme,

Merci de votre aide, de votre soutien,

Merci de permettre à Médecins du Monde de continuer encore et encore à

« Soigner ceux que le monde oublie peu à peu ».

Le comité des donateurs.

Médecins du Monde en Syrie

Après les Japonais, les Syriens. Patrick David, praticien hospitalier au CHU de Reims et membre actif de Médecins du Monde, revient d’une nouvelle « aventure » humanitaire.
Il rentre du Liban où il est allé au-devant des réfugiés Syriens. « J’étais à Ersal, une ville située dans la vallée de la Bekaa et surtout très proche de la frontière avec la Syrie ».
Homs, ville syrienne et épicentre de la révolte, n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres. Les combats et les violences qui s’y déroulent font fuir des familles entières.
Elles quittent leurs maisons et leurs vies et s’en vont à pied vers le Liban. Dans l’espoir de pouvoir rentrer bien vite ou, pour certains, de trouver un travail au Liban.
Aussitôt la frontière passée, hommes, femmes et enfants sont pris en charge par Médecins du Monde et son partenaire local Amel.
« Ils arrivent fatigués et stressés. On commence par s’occuper des femmes enceintes et de ceux qui sont atteints de pathologies chroniques telles que le diabète. » Les réfugiés qui sont actuellement environ 1 500 du côté de Ersal sont hébergés dans plusieurs établissements de la ville. Médecins du Monde, Amel et la municipalité organisent cet hébergement dans les gymnases, les écoles ou autres salles.
Quand Patrick David et ses équipiers ne sont pas auprès des réfugiés, ils organisent l’intendance de façon à pouvoir faire face à un afflux brutal de réfugiés si la guerre civile éclatait : « Nous stockons du matériel de soin et des médicaments ».
Les médecins français s’inquiètent beaucoup pour leurs homologues syriens qui prennent de gros risques en soignant les blessés rebelles. Continuer la lecture

« A Médecins du Monde, on dit qu’un soin sans témoin ne sert à rien »

 

jeudi 26.04.2012, 05:02 – La Voix du Nord

 Cécile Bossy, 30 ans, est arrivée sur le littoral pour Médecins du Monde début mars. Ph. ®S. ALCALAY Cécile Bossy, 30 ans, est arrivée sur le littoral pour Médecins du Monde début mars. Ph. ®S. ALCALAY

|  • LE VISAGE DE L’ACTUALITÉCÉCILE BOSSYCOORDI |

L’association Médecins du Monde est présente à Calais depuis 2002, et à Dunkerque depuis 2006. Elle apporte aux migrants une aide médicale. Elle tente d’améliorer les conditions sanitaires dans les jungles. Elle témoigne de ce qu’elle y voit. Et ça demande beaucoup d’énergie. Cécile Bossy, 30 ans, a remplacé début marsMathieu Quinette en tant que coordinatrice des actions MDM dans le Dunkerquois.

PAR ESTELLE JOLIVET

dunkerque@lavoixdunord.fr

Vous êtes arrivée il y a deux mois. Quel regard portez-vous sur la situation ?

« J’essaie de passer du temps sur site, pour voir ce que les migrants attendent de nous. Je rencontre aussi nos partenaires, je discute avec les bénévoles. Certains sont des exemples de force de conviction. Ils remettent l’individu au centre. Et dans ce cas, il n’y a pas de « on ne peut pas », c’est « vous allez voir, on pourra ! ». » En décembre, la Police aux frontières annonçait que les migrants avaient quasiment disparu du Dunkerquois.

Qu’en est-il ?

[SOURCE]

« Il faut des mesures concrètes contre les inégalités de santé » (Dr Olivier Bernard président de Médecins du monde)

 lequotidiendumedecin.fr 22/04/2012

« Durant les dernières semaines de campagne, je vois tout d’abord qu’on a peu parlé de santé alors qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation majeur des Français. Dans l’entre-deux-tours, j’espère que les questions de santé en général et de santé et précarité en particulier seront plus abordées. Pour le moment, au niveau des deux candidats finalistes, on a parlé un peu des dépassements d’honoraires et des déserts médicaux. Continuer la lecture

Trouvez-vous que la santé soit un thème de la campagne actuelle ?

 

Olivier BERNARD : « On en parle peu au regard des enjeux très importants. »

Quels sont ces enjeux ?

« En 2003-2004, la loi contre l’exclusion a permis la création de la Couverture maladie universelle (CMU). On a pu fermer dix centres de Médecins du monde en France sur trente-deux. Mais depuis plusieurs années, notre activité augmente de 10 % par an. En outre, nous accueillons des populations qui passent au travers des mailles du filet médico-social. Nos centres reçoivent 12 % d’enfants et d’adolescents (deux tiers des enfants de moins de 6 ans ne sont pas à jour de leurs vaccinations). Et les deux tiers des femmes enceintes qui viennent chez nous n’ont pas accès à des soins prénataux. »

Que demandez-vous aux politiques en campagne ? Continuer la lecture