Le paradoxe sanitaire français

Par le Dr Olivier Bernard, président de Médecins du monde, et le Dr Jean-François Corty, Directeur des missions France de Médecins du monde.

L e ministère de la Santé vient enfin d’autoriser l’utilisation des tests de dépistage rapide (TDR) du VIH, alors que la Haute Autorité de santé (HAS) et les groupes d’experts préconisaient une telle évolution des stratégies de prévention depuis plus de deux ans.

Sans attendre l’autorisation légale d’utiliser les TDR, Médecins du monde proposait déjà depuis un an des tests de dépistage rapide du VIH dans son centre de soins de Cayenne, en Guyane, pour faire face à un contexte d’épidémie généralisée. (En 2006, la prévalence des femmes accouchées à Saint-Laurent-du-Maroni est de 1,3 %, ce qui correspond à une situation d’épidémie généralisée, selon l’OMS. La Guyane connaît le taux de prévalence le plus élevé de France.) Nous avions également décidé de rendre ces tests accessibles à partir du 1er décembre 2010 en métropole en débutant par notre centre de soins de Seine-Saint-Denis.

[SOURCE]

Comment lutter contre les violences liées au genre?

Alors qu’un colloque est organisé à l’Unesco sur cette question le 23 novembre, Jérôme Larché de Médecins du Monde rappelle l’importance d’une approche pluridisciplinaire.

En matière de violences liées au genre, les statistiques sont éloquentes: une femme sur trois dans le monde a été battue, contrainte d’avoir des rapports sexuels ou a subi d’autres formes de sévices au cours de sa vie. En 2008, en France, 156 femmes sont décédées victimes de leur compagnon ou ex-compagnon.

[SOURCE]

« Les Orphelins », un roman de Pierre Micheletti

Psychiatre, ancien président de Médecins du monde, Pierre Micheletti connaît particulièrement bien les enjeux de l’action humanitaire. Après avoir publié Humanitaire. S’adapter ou renoncer, il propose aujourd’hui son premier roman, Les Orphelins, qui se déroule entre le Tchad, le Darfour et la France… dans le milieu des ONG. C’est une coédition Desclée de Brouwer / RFI.

[SOURCE]

Dans la « jungle » du lac de Téteghem, caméras et kits de survie

|  MIGRANTS |

« Écrivez-le, s’il vous plaît : nous ne sommes pas des criminels. Et nous voulons remercier …Tous ces gens qui viennent nous donner à manger tous les jours. » Ce Soudanais, débarqué dans la « jungle » de Téteghem il y a un mois, est l’un des rares à ne pas rechigner à parler aux journalistes. Hier matin, radio, télévision et journaux nationaux avaient envoyé, sur place, micros, caméras et bloc-notes pour témoigner de l’ampleur prise par le campement de migrants, sur les bords du lac.

L’ambiance est tendue. Toujours autant de gamelles tendues lors de la distribution de nourriture gérée par l’association paroissiale de Téteghem. 130 personnes au moins vivent là, dans des cabanes aménagées dans les buissons.

Médecins du Monde a décidé de distribuer des kits de survie à chacun, hier : duvet, kit d’hygiène avec savons, rasoirs, brosse à dents et dentifrice, jerrican souple de 10 litres, poncho intégral pour se protéger de la pluie. La distribution a également eu lieu à Grande-Synthe et à Calais, comme à chaque début et fin d’hiver. « Repérez les têtes, certains essaient de passer deux fois », crie un bénévole. « Ils s’interrogent : « Vous nous donnez ce sac pour qu’on parte ? » » témoigne une autre.

[SOURCE]

Rroms : l’action de médecins de monde à Nantes


Rroms : l’action de médecins de monde à Nantes
envoyé par tvreze. – L’actualité du moment en vidéo.

Ici comme ailleurs, la situation des Roms qui vivent à Nantes pose problème. On estime à environ 800 personnes, le nombre des Rroms installés dans l’agglomération. Si une moitié de cette population est logée dans des mobil’home ou des caravanes et bénéficient d’une couverture sociale, d’un suivi vaccinal, d’un accompagnement social… il n’en demeure pas moins qu’une autre moitié est réduite à squatter des terrains sans eau, sans électricité, sans sanitaires.

Pour rendre compte de la situation sociale et sanitaire dans l’agglomération nantaise, nous avons rencontré Sylvie Chapelais, chargé de la mission Rroms pour Médecins du monde.

Une intervention enregistrée dans le cadre du débat public organisé par le collectif « Roms Europe », le 12 novembre 2010 au centre Socio culturel Le soleil-levant à Saint-Herblain.

Comment se faire soigner quand on n’a pas de papiers en France

liberation.fr

Alors que les députés ont voté des amendements entravant sérieusement l’accès aux soins des plus démunis, retour sur un système déjà loin d’être satisfaisant.

Par MARIE PIQUEMAL

«Attention, préparons-nous à une nouvelle offensive contre l’aide médicale d’état accordée sans-papiers», alertaient les associations la semaine dernière. Ça n’a pas loupé. Sans complexe, les députés ont adopté mardi plusieurs amendements entravant sérieusement l’accès aux soins des plus démunis. Parmi les mesures adoptées: l’instauration d’un droit d’entrée de 30 euros pour bénéficier de l’aide médicale d’état.

Comment se faire soigner quand on n’a pas de papiers? Les conditions actuelles, loin d’être satisfaisantes, vont encore se dégrader. Le débat dépasse la question éthique et sociétale de l’accès aux soins pour tous, c’est aussi un problème de santé publique: restreindre l’accès au soin, et donc à la prévention, c’est multiplier les risques d’épidémies, notamment la tuberculose, comme s’en alarment de nombreux médecins. Les clefs du débat.

[SOURCE]