Au G20 la protection sociale éclipsée par la crise

Claire Legros – publié le 08/11/2011

Intégré au communiqué final du G20, l’engagement en faveur d’un socle de couverture sociale universelle représente une première. Mais, en pleine crise de l’euro, il risque de rester une déclaration de principe.

© Lionel Bonaventure / AFP

© Lionel Bonaventure / AFP

Dans le communiqué final du G20 qui s’est tenu les 3 et 4 novembre à Cannes, une  phrase affirme l’engagement des vingt pays les plus riches de la planète en faveur de « socles de protection sociale qui soient adaptés à chaque situation nationale ». C’est la première fois depuis sa création que le G20 inscrit dans ses priorités la « dimension sociale de la mondialisation », au même titre que les enjeux économiques et financiers.

Simple effet d’annonce ou étape fondatrice d’une nouvelle gouvernance ? Martin Hirsch, qui a travaillé pendant une année au sein de la commission internationale pilotée par Michelle Bachelet sur la faisabilité de ce socle, préfère voir le verre à moitié plein. « Je suis soulagé, compte tenu de la focalisation du G20 sur le court terme et la crise en Europe, que l’idée même de ce socle de protection universelle ne soit pas passée à la trappe », constate l’ancien haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. « On pouvait s’attendre à une opposition de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la Chine ou de l’Inde. Or, aucun de ces pays n’a mis son véto. Même si l’on peut regretter qu’il n’y ait ni calendrier ni financement, je me réjouis que l’idée ait franchi à Cannes la barre des chefs d’Etat. »

Du côté des ONG, le bilan est nettement moins positif. Médecins du Monde qui, avec Oxfam, avait mené des actions médiatiques pour défendre l’accès des pays les plus pauvres à une protection sociale et notamment à une couverture maladie universelle, regrette que la déclaration finale ne soit pas accompagnée de « mesures concrètes de mise en oeuvre », d’une « feuille de route pour avancer » ou d’un réel portage politique ». « Ce G20 est une occasion manquée, affirme Pierre Salignon, directeur général de Médecins du Monde. La crise actuelle n’est pas uniquement économique et financière, elle est aussi sociale. Nous savons que les pays disposant de protections sociales et de couvertures maladie efficaces ont comparativement mieux amorti l’impact de la crise. Il est donc incompréhensible que le G20 n’ait pas consacré plus d’énergie à cet enjeu. Nous restons très vigilants sur la mise en place de cette déclaration. »

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A Athènes, Médecins du monde ne réserve plus son aide aux migrants

À Athènes, la polyclinique de Médecins du monde ne reçoit plus seulement des migrants et des demandeurs d’asile comme le prévoyait sa mission d’origine. La cinquantaine de médecins et infirmières qui y travaillent, pour la plupart bénévolement, voient affluer un nouveau public de Grecs, appauvris par la crise au point qu’ils ne peuvent plus se soigner et se nourrir à leur faim. Ce centre de soins est situé dans le centre, à Koumoundourou Square. Un autre a ouvert à Perama, ville portuaire à une demi-heure de route de la capitale, et une unité médicale mobile circule dans les îles et les régions plus reculées. Entretien avec Christina Samartzi, responsable des programmes nationaux en Grèce pour l’ONG.

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Journée de mobilisation pour le logement le 10 novembre

PARIS (AP) — Le « Collectif des associations unies » -qui regroupe plusieurs dizaines d’organisations d’aide aux plus démunis- appelle à une journée de mobilisation pour le logement et l’hébergement d’urgence le 10 novembre.

Deux rassemblements sont prévus à Paris, l’un dans l’après-midi devant le Sénat, l’autre en soirée sur le Parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro. Des rassemblements similaires sont annoncés un peu partout en France le 10 novembre.

« Pour la première fois, les sans logis mobilisés, les associations, les salariés de l’urgence sociale, les syndicats, collectifs locaux et institutions nationales se rassemblent pour faire entendre leur colère face au mépris du gouvernement pour les lois qui protègent les plus fragiles », déclare le collectif, qui regroupe notamment la Fondation Abbé Pierre, Médecins du Monde, ou encore Emmaüs France, dans un communiqué diffusé vendredi.

« On compte aujourd’hui plus de huit millions de personnes sous le seuil de pauvreté, le contexte de crise économique accroît le nombre de ménages en difficulté, les prix de l’immobilier n’ont jamais été aussi élevés », ajoute le collectif.

Les associations estiment que « le gouvernement communique sur sa politique du ‘logement d’abord’ sans se donner les moyens de la mettre en oeuvre », et que « les lois en matière de droit et d’accès au logement (DALO, SRU) ne sont pas respectées ».

Quant au « secteur de l’hébergement d’urgence et d’insertion », il est « délaissé, au mépris des individus et du code d’action sociale qui affirme pourtant le droit à l’accueil inconditionnel pour toute personne qui en exprime le besoin », ajoute le collectif. AP

G20 : « Pour un socle universel de protection sociale »

par Pierre Salignon, directeur général de Médecins du monde et Nicolas Guihard, chargé de plaidoyer de Médecins du monde

« La santé n’est pas un luxe. » C’est le slogan de la campagne lancée par Médecins du monde depuis le 7 avril 2011, Journée mondiale de la santé, pour interpeller la présidence française du G20 et lui demander de s’engager en faveur d’une couverture maladie universelle.

Pourquoi avoir lancé une telle démarche ? Parce que face à la crise et aux inégalités de santé dans les pays les plus pauvres, les dirigeants du G20 se doivent d’être audacieux en soutenant dans les années à venir la promotion d’un socle de protection sociale mondial, en matière de santé notamment. Le choix est avant tout politique, c’est un choix de société plus solidaire.

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Festival à Neuchâtel pour Médecins du Monde

Médecins du Monde, la charité en ligne de mire
La manifestation récolte chaque année des fonds pour des organisations caritatives. Sa 13e édition aura lieu les 28 et 29 octobre 2011 à la Case à Chocs.
Treize ans déjà que le festival Médecins du monde réunit chaque année un public prêt à délier sa bourse pour la bonne cause.
Vendredi 28 octobre 2011 sera consacré au reagge, avec notamment Sebastian Sturm. Sacré Révélation 2007 par un magazine spécialisé, il se caractérise par un style très «roots».
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Une campagne vidéo pour Médecins du Monde

Soigner une fracture ouverte de tibia avec un tube de colle et une truelle, traiter une carie avec du mastic et de l’alcool à brûler… C’est la nouvelle campagne de médecins de monde, qui  entend dénoncer ainsi l’inégalité devant l’accès aux soins.

Démonstration par l’absurde du risque qu’ont les plus démunis de renoncer aux soins médicaux, ces fausses publicités virales plutôt réussies et efficaces permettent à l’ONG de diffuser son message :

« La santé devenant un produit de luxe, ces vidéos entendent interpeller par l’absurde sur un risque potentiel : que les gens aient de plus en plus recours au « système D », à la bricomédication pour se soigner. »

A l’occasion du G20 qui se tiendra à Cannes le3 et 4 novembre prochain, Médecins du Monde appelle à la création d’une couverture maladie universelle et notamment la gratuité des soins pour les plus pauvres. En septembre dernier, l’organisation a publié un « baromètre de l’accès aux soins des plus démunis en France. »


Comment soigner une fracture du Tibia ? par bricomedication


Comment soigner une carie ? par bricomedication