Thierry Brigaud : les priorités du nouveau président de Médecins du Monde

Interview du nouveau président de Médecins du Monde. Agé de 49 ans, le Docteur Thierry Brigaud a été élu au terme de l’Assemblée générale de l’ONG, début juin à Paris. Médecin du travail au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Montpellier (CHRU), il s’engage avec la mission France de MdM en 1988. Premiers pas à Lyon. Ensuite, ce militant humaniste de la première heure s’exile une dizaine d’années comme coordinateur terrains en Colombie, au Guatemala, au Mexique et à Cuba. En 2004, il entre au conseil d’administration de l’association avant d’en devenir vice-président (2008-2010) puis trésorier. Aujourd’hui, fort de sa fructueuse expérience, Thierry Brigaud réaffirme sa volonté de « renforcer l’indépendance opérationnelle et financière de Médecins du Monde ».

Selon lui, « la promotion de la réduction des risques s’avère nécessaire pour lutter contre les endémies : VIH/sida, hépatites A, B et C. L’ouverture envisagée de salles de consommation à Paris et en Province, le plaidoyer pour l’octroi de génériques accessibles afin de soigner les patients atteints d’hépatite C, vont dans ce sens ». En France et dans le reste du Vieux Continent, il insiste sur « l’urgence pour le réseau international de MdM de s’opposer au discours de la peur ». Côté flux migratoires, le président estime que la libre circulation des personnes « peut être vue comme une opportunité pour l’Europe et non un danger ». En outre, il propose de maintenir une importante présence de l’ONG aux quatre coins de la planète. Et ce, en vue « d’organiser une réponse adaptée aux urgences » (Côte d’Ivoire, Sahel, Pakistan, Yémen). Thierry Brigaud dénonce notamment « l’aggravation des violences contre les civils et le personnel soignant en Syrie ». Pour lui, « face à un humanitaire en phase d’industrialisation, le modèle associatif de Médecins du Monde est l’un des garants destinés à promouvoir une approche alternative et respectueuse des populations ».

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MDM : le Dr Thierry Brigaud succède au Dr Olivier Bernard à la présidence

lequotidiendumedecin.fr 04/06/2012

L’organisation non gouvernementale Médecins du monde a élu son nouveau président à l’issue de l’assemblée générale qui s’est tenue ce week-end. Le Dr Thierry Brigaud, médecin du travail de 48 ans, succède au pédiatre Olivier Bernard, qui a présidé MDM ces trois dernières années.

Exerçant aujourd’hui au CHRU de Montpellier, le Dr Brigaud témoigne d’une importante expérience à l’étranger. Il a occupé la fonction de coordinateur en Colombie, au Guatemala au Mexique et à Cuba dans les années 1990 après s’être engagé à la mission France de MDM à Lyon en 1988. En 2004, il entre au conseil d’administration, et devient vice-président de 2008 à 2010, avant d’être trésorier. Il sera entouré du Dr Françoise Sivignon, radiologue et du Dr Frédéric Jacquet, médecin inspecteur de santé publique, vice-présidents.

Le Dr Brigaud entend promouvoir la réduction des risques en matière de sida et d’hépatites A, B et C. « L’ouverture envisagée de salles de consommation à Paris et en Province, le plaidoyer pour l’octroi de génériques accessibles pour soigner les patients atteints d’hépatite C, va dans ce sens », a-t-il souligné.

Il s’est également engagé à lutter contre le « discours de la peur » sur l’immigration, préférant considérer la « libre circulation des personnes » comme une « opportunité pour l’Europe et non comme un danger ».

Le Dr Brigaud souhaite maintenir une forte présence de MDM à l’étranger, pour répondre aux urgences, comme en Côté d’Ivoire, au Sahel, au Pakistan, et au Yémen. Il a enfin dénoncé « l’aggravation en Syrie des violences contre les civils et le personnel soignant ».

› C. G

Médecins du Monde inquiet de l’accès aux soins en Europe

En 2011, la moitié des patients examinés dans des dispensaires de l’association au sein de l’Union européenne n’avaient pas reçu les soins dont ils ont besoin.

L’association Médecins du Monde (MDM) a établi jeudi un «constat inquiétant» de l’exclusion croissante de l’accès aux soins en Europe, à l’occasion d’une réunion internationale tenue à Athènes «en solidarité» avec la Grèce menacée de «crise humanitaire» par la rigueur.

Les observations de MDM dans de grandes villes européennes attestent d’un recul de la prise en charge frappant même des populations en principe prioritaires comme enfants et femmes enceintes, a souligné au cours d’une conférence de presse le président de MDM-France, Olivier Bernard.

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Médecins du Monde en Syrie

Après les Japonais, les Syriens. Patrick David, praticien hospitalier au CHU de Reims et membre actif de Médecins du Monde, revient d’une nouvelle « aventure » humanitaire.
Il rentre du Liban où il est allé au-devant des réfugiés Syriens. « J’étais à Ersal, une ville située dans la vallée de la Bekaa et surtout très proche de la frontière avec la Syrie ».
Homs, ville syrienne et épicentre de la révolte, n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres. Les combats et les violences qui s’y déroulent font fuir des familles entières.
Elles quittent leurs maisons et leurs vies et s’en vont à pied vers le Liban. Dans l’espoir de pouvoir rentrer bien vite ou, pour certains, de trouver un travail au Liban.
Aussitôt la frontière passée, hommes, femmes et enfants sont pris en charge par Médecins du Monde et son partenaire local Amel.
« Ils arrivent fatigués et stressés. On commence par s’occuper des femmes enceintes et de ceux qui sont atteints de pathologies chroniques telles que le diabète. » Les réfugiés qui sont actuellement environ 1 500 du côté de Ersal sont hébergés dans plusieurs établissements de la ville. Médecins du Monde, Amel et la municipalité organisent cet hébergement dans les gymnases, les écoles ou autres salles.
Quand Patrick David et ses équipiers ne sont pas auprès des réfugiés, ils organisent l’intendance de façon à pouvoir faire face à un afflux brutal de réfugiés si la guerre civile éclatait : « Nous stockons du matériel de soin et des médicaments ».
Les médecins français s’inquiètent beaucoup pour leurs homologues syriens qui prennent de gros risques en soignant les blessés rebelles. Continuer la lecture

« A Médecins du Monde, on dit qu’un soin sans témoin ne sert à rien »

 

jeudi 26.04.2012, 05:02 – La Voix du Nord

 Cécile Bossy, 30 ans, est arrivée sur le littoral pour Médecins du Monde début mars. Ph. ®S. ALCALAY Cécile Bossy, 30 ans, est arrivée sur le littoral pour Médecins du Monde début mars. Ph. ®S. ALCALAY

|  • LE VISAGE DE L’ACTUALITÉCÉCILE BOSSYCOORDI |

L’association Médecins du Monde est présente à Calais depuis 2002, et à Dunkerque depuis 2006. Elle apporte aux migrants une aide médicale. Elle tente d’améliorer les conditions sanitaires dans les jungles. Elle témoigne de ce qu’elle y voit. Et ça demande beaucoup d’énergie. Cécile Bossy, 30 ans, a remplacé début marsMathieu Quinette en tant que coordinatrice des actions MDM dans le Dunkerquois.

PAR ESTELLE JOLIVET

dunkerque@lavoixdunord.fr

Vous êtes arrivée il y a deux mois. Quel regard portez-vous sur la situation ?

« J’essaie de passer du temps sur site, pour voir ce que les migrants attendent de nous. Je rencontre aussi nos partenaires, je discute avec les bénévoles. Certains sont des exemples de force de conviction. Ils remettent l’individu au centre. Et dans ce cas, il n’y a pas de « on ne peut pas », c’est « vous allez voir, on pourra ! ». » En décembre, la Police aux frontières annonçait que les migrants avaient quasiment disparu du Dunkerquois.

Qu’en est-il ?

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« Il faut des mesures concrètes contre les inégalités de santé » (Dr Olivier Bernard président de Médecins du monde)

 lequotidiendumedecin.fr 22/04/2012

« Durant les dernières semaines de campagne, je vois tout d’abord qu’on a peu parlé de santé alors qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation majeur des Français. Dans l’entre-deux-tours, j’espère que les questions de santé en général et de santé et précarité en particulier seront plus abordées. Pour le moment, au niveau des deux candidats finalistes, on a parlé un peu des dépassements d’honoraires et des déserts médicaux. Continuer la lecture