Les Roms sont d’abord des Européens migrants

La présence des familles roms à Marseille date du début des années 2000. Il fallut attendre l’année deux mille cinq pour que, sous la pression des associations et des riverains, les pouvoirs publics commencent à s’émouvoir. Les premières réactions furent plaintives comme : « Pourquoi diable sont-ils venus ? », ou craintives comme : « Surtout ne rien faire qui puisse provoquer un appel d’air ! »

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Dans le piège humanitaire somalien

Depuis quelques jours, la Somalie fait un retour remarqué à la une des médias. Selon de nombreux observateurs (ONG, agences des Nations Unies, journalistes), plusieurs zones du pays sont désormais ravagées par une terrible crise alimentaire, sans précédent depuis vingt ans. Les Nations Unies n’hésitent plus à parler de «famine» dans le Sud somalien. L’alerte est relayée par les humanitaires présents en Somalie, mais aussi au Kenya et en Ethiopie, où plusieurs milliers de réfugiés arrivent chaque jour complètement démunis et épuisés.

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Logement : Monsieur le Président, où sont passées vos promesses ?

Charleville-Mézières, décembre 2006. Nicolas Sarkozy lance en pleine campagne présidentielle : « Je veux que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. Parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine ».

Paris, juillet 2011. Des centaines de familles sont contraintes de trouver refuge dans les services d’urgence des hôpitaux déjà débordés.  Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, jette l’éponge après 18 ans de service.

Le constat est amer. Le nombre de mal-logés, de sans-abris ne fait qu’augmenter.  Seule une volonté politique déterminée permet de vaincre la misère sociale. La France a-t-elle baissé les bras ? Que répondre aux trois millions et demi de mal-logés ?  Au plus de 100.000 personnes qui vivent « dans la rue » ou passent de foyers en chambres d’hôtel ?

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Médecins du Monde dénonce la situation de « parias » faite aux Roms

PARIS (AP) — Un an après le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy à Grenoble, dans lequel il annonçait sa volonté de « mettre un terme aux implantations sauvages de campements roms », Médecins du Monde dénonce la situation de « parias » faite à cette population. Depuis l’été 2010, les expulsions se sont intensifiées, avec pour seul effet une « précarité » et une « stigmatisation » accrues, ainsi qu’un « éloignement des structures de soins et de scolarisation », selon l’ONG.

MDM, qui présentait mardi lors d’une conférence de presse à Paris un rapport sur l’accès à la vaccination de cette population en France, estime que 15.000 Roms sont présents sur territoire, « majoritairement originaires de Roumanie et de Bulgarie », et évalue à 10.000 le nombre de reconduites à la frontière par an, deux chiffres qui « restent relativement stables d’année en année », selon l’ONG, tout simplement parce que les personnes expulsées reviennent.

« Ce qu’a provoqué le discours de Grenoble », c’est « une aggravation de la situation de ces personnes et des expulsions des lieux de vie -pas du territoire- plus fréquentes et plus dures », avec un « éloignement des structures de soins et de scolarisation », a dénoncé le président de Médecins du Monde, Olivier Bernard, lors d’une conférence de presse. Continuer la lecture

Charte de Dunkerque par MDM

CHARTE DE DUNKERQUE
Par migrant nous entendons toute personne contrainte de quitter son lieu de vie habituel, quelque soit son statut administratif : demandeur d’asile, réfugié ou sans-papiers.
Les soignants que nous sommes
· dénoncent les entraves juridiques et administratives qui ont pour conséquence une discrimination dans l’accès aux soins et qui conduisent à l’impossibilité de soigner correctement les populations
· dénoncent toute violation de l’éthique médicale selon laquelle médecins, auxiliaires de santé et organismes concernés doivent dispenser à tout patient les soins que nécessite son état,
· dénoncent toute remise en cause du droit au séjour pour les étrangers malades par le renvoi abusif de patients présentant des maladies graves ne pouvant correctement être traitées dans leurs pays ou leurs régions d’origine,
· dénoncent le caractère impitoyable et parfois illégal d’une politique qui sépare les parents de leurs enfants,consacre l’enfermement de mineurs dans des centres de rétention avec les conséquences sanitaires qui en découlent,
· dénoncent la non-application de la Directive Européenne sur les conditions minimales d’accueil des demandeurs d’asile, en matière d’accès aux soins et le non-respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant,
· dénoncent, tout au long du parcours des migrants, les conséquences sanitaires et vitales de certains aspects des politiques migratoires.
Les citoyens militants que nous sommes
· dénoncent une législation qui menace voire sanctionne ceux qui apportent aux migrants leur aide bénévole,· dénoncent un système législatif et administratif qui criminalise à priori tout migrant et fait, de tout demandeur d’asile, un suspect, au mépris des exigences morales et juridiques d’accueil et de protection,
· dénoncent le renvoi ou le maintien de personnes dans des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme,
· affirment la nécessaire solidarité face à un phénomène migratoire connu et qui continuera notamment avec les réfugiés environnementaux,
· affirment qu’en toutes circonstances notre politique doit privilégier les droits de l’homme sur les intérêts économiques,
· affirment la nécessité de se diriger progressivement vers le respect du droit universel à circuler librement,inscrit à l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le protocole 4 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, facteur essentiel de développement, de réduction des inégalités, et à terme d’harmonie et de paix.

Médecins du Monde saisit Dominique Baudis, le défenseur des droits

Comme l’a fait lundi un groupement de dix-huit organisations, Médecins du Monde saisit Dominique Baudis, le défenseur des droits. L’association dénonce des dérives concernant le comportement de policiers envers les migrants à Calais.

« La stratégie adoptée à Calais par les autorités françaises est de rendre les conditions de vie impossibles aux migrants, ceci afin de les épuiser physiquement et moralement et de les faire renoncer à leur projet de passage vers l’Angleterre ou, tout du moins, de les obliger à quitter Calais », assure Olivier Bernard, président de Médecins du Monde. Mercredi, l’association a ainsi saisi Dominique Baudis, nouvellement nommé défenseur des droits, relativement au « comportement des services de police vis-à-vis des migrants dans le Calaisis ». Médecins du Monde rejoint ainsi un groupement de dix-huit organisations qui, lundi, lui a adressé une saisine similaire (NL du 23/06/11).

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