Soudan: Médecins du Monde expulsée du Darfour-Sud

(AFP) – Il y a 59 minutes

KHARTOUM — L’ONG française Médecins du Monde a été expulsée du Darfour-Sud par les autorités de cette province de l’ouest du Soudan, qui l’accusent d’avoir coopéré avec un des principaux groupes de rebelles, a annoncé lundi à l’AFP le gouverneur de cette région.

« Nous avons expulsé Médecins du Monde parce que nous avons des informations selon lesquelles elle a travaillé en dehors de son mandat (…) et qu’elle soutient le groupe rebelle Abdelwahid à Jebel Marra », a dit Abdel Hamid Kasha.

« Nous avons des documents, envoyés par des Soudanais travaillant pour l’organisation à ses bureaux de Khartoum et de New York, qui prouvent ce que nous avançons », a-t-il ajouté.

Médecins du Monde et le porte-parole de l’ambassade de France à Khartoum ont refusé de commenter ces accusations.

L’ONG fournit des soins de première nécessité et de la nourriture aux populations sinistrées vivant dans la région de Jebel Marra au Darfour.

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Médecins du Monde lance des programmes contre la malnutrition au Niger et au Tchad

Face à la montée de l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel, Médecins du Monde (MdM) lance deux programmes de lutte contre la malnutrition : au Niger, avec un programme de prévention et de prise en charge des enfants de moins de 5 ans, et au Tchad, en renforçant l’accès aux soins de santé de base. Si au Niger et au Tchad, la malnutrition est chronique, les très faibles pluies de 2009 font craindre une crise alimentaire aigüe cette année. Au-delà de l’appui d’urgence, la prise en charge de la malnutrition chronique passe par un renforcement des systèmes de santé et, dans les centres de santé de proximité, une meilleure intégration des activités nutritionnelles dans l’offre de soins.

Réforme du droit au séjour médical: associations et médecins inquiets

PARIS — Plusieurs associations et médecins se sont inquiétés lundi du projet de loi sur l’immigration examiné mardi par le Sénat, qui pourrait restreindre la possibilité de droit au séjour pour les personnes sans papiers lorsqu’elles sont atteintes de pathologies graves.

Le Sénat doit examiner mardi le projet de loi relatif à l’immigration adopté par l’Assemblée nationale.

Le texte initial prévoyait dans son article 17ter de restreindre le droit au séjour pour raisons médicales, qui permet aux étrangers résidant en France et atteints d’une pathologie grave (cancer, diabète, VIH, hépatites, troubles psychiatriques, etc.), de bénéficier d’un titre de séjour et d’une prise en charge médicale, lorsqu’ils « ne peuvent effectivement bénéficier d’un traitement approprié dans leur pays d’origine ».

Un amendement déposé par le gouvernement proposait de remplacer la condition de « non-accès effectif au traitement approprié » par une « indisponibilité du traitement approprié » dans le pays d’origine, un terme beaucoup plus flou et « sujet à caution », qu’ont dénoncé la sénatrice Alima Boumedienne-Thiery (Europe Ecologie-Les Verts) et l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), lors d’une conférence de presse organisée au Sénat.

La commission des lois du Sénat a supprimé cet amendement, s’est félicité le sénateur PS Richard Young, mais « un nouvel amendement similaire a été déposé par le sénateur UMP Louis Nègre », a déploré Adeline Toullier, de l’association Aides.

La disponibilité d’un traitement dans un pays ne garantit pas qu’un patient malade puisse y avoir accès, a souligné le professeur Willy Rozenbaum, président du Conseil national du Sida (CNS), rappelant qu' »aujourd’hui, tous les traitements existent dans tous les pays, mais ils sont loin de bénéficier à tous ».

De plus, « croire qu’il y a une immigration thérapeutique liée à ce droit à séjour pour raison médicale, c’est mal connaître l’immigration », qui se fait surtout pour raison économique, a insisté le professeur François Bourdillon, président de la société française de santé publique (SFSP).

La plupart des maladies ne sont pas détectées dans le pays d’origine, mais en France, a ajouté Arnaud Veïsse du Comité médical pour les exilés (Comède), et selon le comité interministériel de contrôle de l’immigration (CISI), le nombre d’étrangers qui se prévalent de leur état de santé pour être admis au séjour s’est stabilisé en 2008, autour de 28.000 personnes, soit 0,8% des étrangers vivant en France.

« En France je survis. Retourner au Sénégal, ce sera ma mort », a expliqué Gnima Solly, Sénégalaise sans papiers de 44 ans, arrivée en France en 2001, et dépendante d’un traitement d’insuline depuis que son diabète a été diagnostiqué en 2003.

Rentrée au Sénégal en 2006, sans accès à la sécurité sociale sénégalaise et aux médicaments, elle a vu son état se détériorer fortement, avant de revenir en France en 2007, avec de fortes complications aux yeux et aux pieds, l’obligeant un temps à se déplacer en fauteuil roulant.

Pour Olivier Bernard, de Médecin du Monde, « bien sûr que le traitement d’insuline est disponible à Dakar, mais pour 5% de la population ».

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Conférence de presse

Conférence de presse – Réforme du droit au séjour pour raisons médicales par le projet de loi sur l’immigration : Quels risques pour la santé publique ? Quels enjeux éthiques ?

Mme Alima Boumediene-Thiery, sénatrice d’Europe Ecologie – Les Verts (EE-LV),
En partenariat avec l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE) vous convie à une Conférence de presse
Le 31 janvier 2011 à 11 h 30 au Palais du Luxembourg
Palais du Luxembourg – Salle Vaugirard
Entrée par le 26, rue de Vaugirard – 75006 PARIS (prière d’être muni d’une pièce d’identité)

La « Sécu » a l’âge de la retraite

Notre protection sociale souffre. La crise a mué le trou de notre chère « Sécu » en gouffre abyssal. Que nous propose-t-on? Quelques mesures comptables sans vision d’ensemble et un transfert insidieux de responsabilité vers les assurances privées. Il est encore temps de sauver le principe de solidarité.

Il y a 65 ans les Français ont opté pour un système de santé basé sur la solidarité, assurant ainsi à la fois la solvabilité de la quasi-totalité de nos concitoyens et un accès pour tous à des soins de qualité. Avec la crise économique et financière, le système est mis à mal. Nos gouvernants veulent nous rassurer. Nous continuons à bénéficier d’un très haut niveau de couverture et le cap sera maintenu. Qu’en est-il en réalité sur le terrain ? La même médecine pour tous n’est-elle plus qu’une illusion ? Ne sommes-nous pas déjà dans une médecine à deux vitesses où il vaut mieux connaître les bonnes adresses, les bons médecins pour accéder vite à des soins de qualité ? Notre système est-il encore capable de répondre aux besoins de la population alors que, ces dernières années, les inégalités se sont creusées au détriment des catégories socioprofessionnelles les plus défavorisées, et que la distance qui sépare nos concitoyens de l’offre de soins semble croître inexorablement ?

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Haïti ou la géopolitique du choléra

Pour le médecin Jérôme Larché, ( médecin, membre du conseil d’administration de Médecins du Monde) les enjeux géopolitiques liés à la propagation du choléra en Haïti sont tout aussi importants que les risques sanitaires encourus par la population.

A l’heure où l’on décompte aujourd’hui en Haïti plus de 2.100 morts et près de 140.000 personnes atteintes par le choléra, les conclusions du Pr. Piarroux, corroborées par une étude américaine récente parue dans le New England Journal of Medicine, mettent en évidence l’origine asiatique de la souche de choléra responsable de cette épidémie.

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