Colloque organisé par Médecins du Monde, le 6 février à la MGEN (Paris 15e), intitulé « Quelle politique pour une santé plus égalitaire ? »

Médecins du Monde intervient en France dans 30 villes avec 103 programmes : 21 centres d’accueil, de soins et d’orientation, 1 centre de soins pour enfants à Mayotte, 81 actions mobiles (maraudes auprès de personnes se prostituant, de personnes SdF ou habitant en squats, de personnes Roms, d’usagers de drogues).

Les équipes terrain de Médecins du Monde sont particulièrement inquiètes des conséquences visibles de l’effritement du système de santé pour les plus vulnérables, pénalisés par la crise économique, exclus du soin. Les conditions de vie de ces populations en précarité et en logique de survie sont aggravées par une politique systématique de harcèlement et de stigmatisation. Des politiques qui rendent malades.

C’est pourquoi l’association Médecins du Monde compte porter des préoccupations de santé publique dans les débats démocratiques des prochains mois. A ce titre, Médecins du Monde organise avec la Chaire de santé publique de Sciences Po, l’EHESP et la SFSP un colloque le 6 février à la MGEN (Paris 15ème), intitulé « Quelle politique pour une santé plus égalitaire ? ». Un temps fort du débat public sur l’avenir de notre système de santé dont le programme est joint. Inscription obligatoire : http://www.sciencespo.fr/evenements…

Vous pouvez également retrouver les points forts du plaidoyer de Médecins du Monde sur notre site internet.

Hugo Tiffou
attaché auprès du Président
Médecins du Monde
t. 01 44 92 13 80 (f. 00 18)
62 rue Marcadet 75018 Paris
www.medecinsdumonde.org

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colloque ISS – 06 fev 12.pdf

 

Et si on faisait confiance aux étrangers?

A l’occasion de la journée internationale des migrants, ce 18 décembre, Christophe Adam et Brigitte Maitre, Médecins du Monde, rappellent que «la politique sécuritaire est un non sens en terme de santé publique. Un non sens éthique et économique».

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puceinvite.jpgEn octobre 1986, en pleine cohabitation, l’Etat français expulsait 101 Maliens, inaugurant la reconduite à la frontière comme le point phare et visible de sa politique de régulation de l’immigration, loin derrière l’aide au développement. Outil renforcé et légitimité par tous les gouvernements qui se sont succédé, de droite ou de gauche, sans pour autant modifier les flux migratoires. Dix ans après, l’évacuation de l’église Saint-Bernard, à Paris, occupée pendant deux mois par 210 Africains en grève de la faim, symbolisait l’impossibilité d’une lecture cohérente et d’un discours public vrai sur l’étranger, à l’origine de cette impasse et de sa conclusion violente.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Continuer la lecture

Au-delà d’Aung San Suu Kyi…

Alors que le film de Luc Besson « The Lady » vient de sortir au cinéma, deux responsables de Médecins du Monde racontent la Birmanie moins connue du grand public, entre pauvreté, maladies et mobilisations locales.

Un an après la libération d’Aung San Suu Kyi et la tenue d’élections inaugurant  la « démocratie disciplinée » dirigée par un gouvernement civil et militaire, les observateurs restent divisés sur la signification des récents développements au Myanmar. Après 50 ans de règne autocratique, il s’agit bien de parler d’avancées devant les gestes d’ouverture en direction de l’opposition, la libération de prisonniers d’opinion et le retour de quelques dissidents exilés.

D’autres évolutions doivent être soulignées, comme la mise en place d’une commission des droits de l’Homme, la loi sur le travail autorisant la formation de syndicats et le droit de grève, ou l’assouplissement de la censure sur les médias. Ces nouveautés ont entrainé un été de rencontres soigneusement chorégraphiées de diplomates occidentaux et d’envoyés spéciaux, venant apprécier si cette transformation inaugurait de vrais changements politiques et économiques. La saison s’est conclue par la décision de confier en 2014 la présidence de l’ASEAN ( l’Association des nations de l’Asie du sud-est) à la Birmanie, consacrant ainsi le retour de l’ancien régime militaire sur la scène diplomatique régionale. Reste la menace qui plane sur le « pays merveilleux » d’une commission internationale d’enquêtes sur les crimes présumés contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés en Birmanie. Continuer la lecture

De l’importance du choix des mots

DU CHOIX DES MOTS
Février 2011
Roms, Manouches, Gitans, Tsiganes, Gens du Voyage… Et aussi Nomades, Romanichels… De qui parle-t-on ? Quels termes utiliser ?
La variété des appellations est le reflet de la diversité des populations concernées, ainsi que des représentations dont elles font l’objet dans les sociétés au sein desquelles elles vivent, selon les historiens, depuis plus de 600 ans.
Les institutions, nationales ou européennes, invoquant des raisons administratives, politiques, idéologiques, présument que des groupes sociaux et des communautés, au demeurant très diverses peuvent avoir des comportements identiques et/ou être confrontés aux mêmes difficultés, en raison de leur appartenance à une même entité générique (les Roms/les Tsiganes).
Termes génériques, vocabulaire des institutions
C’est au début du 19ème siècle que les savants commencent à regrouper diverses communautés réparties sur l’ensemble du territoire européen sous le terme générique de « Tsiganes » (Gypsies en anglais), selon l’idée que l’ensemble de ces groupes partagent une lointaine origine commune extra-européenne. Progressivement, cette approche est passée du langage politique au langage commun.
Il est aujourd’hui d’usage de distinguer trois ensembles principaux parmi les 10 millions de Tsiganes européens, suivant les noms que se donnent eux-mêmes les intéressés :
▪ les Roms (dits «Tsiganes orientaux »: Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Slovaquie, Serbie,
Kosovo… : 85%
▪ les Sintés et Manouches « Tsiganes germaniques »: Est de la France, Allemagne, Autriche,
Bohême, Nord de l’Italie: 4%
▪ les Gitans et Kalés (« Tsiganes ibériques »: Espagne, Catalogne, Portugal…) : environ 10%.
Cette classification est bien entendu très schématique et ne doit pas masquer des réalités très diverses au sein même des grands groupes ainsi identifiés, voire à l’intérieur d’un même pays. Continuer la lecture

Médecins du monde : des opérations gratuites à Antsiranana

Samedi, 19 Novembre 2011 04:58

Médecins du monde : des opérations gratuites à Antsiranana
40 personnes ont été opérées gratuitement à l’Hôpital Be d’Antsiranana du 5 au 11 novembre. Il s’agit d’une réparation de la fente labiale et/ou palatine, appelée autrefois bec de lièvre, et des cicatrices causées par des brûlures

Le Ministère de la santé publique malgache a fourni la salle d’opération et les matériels et c’est l’association Médecins du monde qui a pris en main les opérations en collaborant avec le personnel médical du centre hospitalier de référence régional Antsiranana.

La chirurgie, les soins, les médicaments ont été gratuits et même les frais de transport de ceux qui viennent des régions plus éloignées ont été pris en charge pas l’association. Il y a eu aussi une formation des étudiants en première et deuxième année de médecine de l’université d’Antsiranana.
Selon les explications du Dr Nivohanta Ramamonjisoa du programme « Opération sourire » de Médecins du monde et coordinatrice médicale, cette mission de novembre 2011 est la cinquième pour Antsiranana. Chaque année, l’équipe de Médecins du monde effectue trois missions à Madagascar dont deux à l’hôpital Ravoahangy Andrianavalona Antananarivo et une mission à Diego. C’est à la suite d’une étude et d’une enquête auprès des hôpitaux et des médecins locaux que l’association a pu décider dans quelles régions les opérations auront lieu à Madagascar. Le plateau technique, le nombre de patients et l’avis des médecins sont à prendre en considération. Continuer la lecture