Poussée de fièvre à l’ONG Solidarité Médecins du monde apporte assistance aux plus démunis

Hanane a 6 ans. Dans le hall de Médecins du monde (MDM), association humanitaire qui soigne les populations les plus vulnérables sans conditions de droit, elle joue à la poupée et « aux pirates, en attendant le docteur ». Autour d’elle, d’autres enfants s’amusent avec des livres d’images. De plus en plus de parents amènent leurs enfants consulter l’ONG. « Quand ils sont malades, les parents les transportent aux urgences où une ordonnance est établie. Mais sans argent, ils ne peuvent pas acheter les médicaments. Donc le lendemain, ils viennent ici », explique Cendrine Labaume, coordinatrice de l’association à Marseille.

Plus de 10 000 personnes par an
Pourtant, en France, les mineurs sont de fait éligibles à une couverture maladie. « 80 % des personnes qui viennent nous voir pourraient avoir une couverture maladie, précise Cendrine Labaume. Mais, en quelques années, la France a tellement complexifié l’accès à ce droit que c’est maintenant le parcours du combattant, même si l’assistante sociale est là pour les aider. » A Marseille, le deuxième plus grand centre de France après celui de Saint-Denis, les médecins bénévoles de MDM reçoivent plus de 10 0000 personnes par an. En 2003, 8 700 personnes ont été soignées grâce à l’association. Et chaque matin, ils sont une soixantaine à venir consulter. « On a atteint le niveau de saturation, lâche un médecin. Ce n’est pas possible de recevoir davantage de patients. » La salle d’attente ne désemplit pas. Quelques personnes préfèrent patienter dans la rue. A la sortie, Hanane est radieuse. « Je n’ai rien, je n’ai pas eu de piqûre »,

[SOURCE]

Les expulsions compliquent le travail de prévention sanitaire

Dans les équipes de Médecins du monde, l’inquiétude est flagrante. L’exaspération aussi, face aux difficultés rencontrées pour lutter contre les épidémies. « La rougeole, la tuberculose, ces maladies infectieuses n’ont jamais vraiment disparu. Mais à partir du moment où les poches de pauvreté se développent comme aujourd’hui, il est logique qu’elles progressent », estime le Dr Jeanine Rochefort, responsable du centre de soins de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Au tableau, elle ajoute la gale, cette maladie de peau qui prolifère auprès des populations qui n’ont pas accès à l’eau potable.

Depuis 2010, un dépistage ciblé de la tuberculose auprès des populations venant de pays où l’incidence est plus forte a été mis en place en Seine-Saint-Denis. Chaque semaine, des camions équipés se déplacent au centre de soins de l’ONG et dans des foyers de migrants. Dans ce département, le plus touché, l’incidence est de 30 pour 100 000 habitants. Auprès de la population rom, elle est plutôt de 300.

[SOURCE]

Docteur Olivier Bernard : « Nous craignons de glisser vers une crise humanitaire en 2012 »

Médecins du monde rend public ce matin un baromètre aux constats inquiétants sur la santé des plus démunis.

Dans votre baromètre, vous n’hésitez pas à évoquer un « krach sanitaire » frappant les personnes pauvres. Qu’est-ce qui vous conduit à cette conclusion ?

Olivier Bernard : Ce n’est pas qu’une formule pour marquer les esprits sur fond de crise économique. Au cours de l’année 2010, nos centres médicaux et nos équipes mobiles ont réalisé 38 606 consultations, soit 10 % de plus qu’en 2009. Les pathologies sont de plus en plus lourdes. Près d’un patient sur quatre, désormais, vient se soigner chez nous trop tardivement, alors qu’ils n’étaient que 11 % en 2008.

[SOURCE]

« Il n’y a a pas de drogues heureuses»

Le centre bayonnais Bizia aide fumeurs de cannabis et autres consommateurs de drogues à décrocher.

«Le cannabis, je le prenais un peu comme un médicament. J’ai une personnalité très anxieuse. Et puis, j’ai pris conscience que je pouvais vivre sans. » Cheveux courts, fines lunettes rectangulaires et visage fin, Christelle (1) a longtemps usé de la drogue : deux ou trois joints quotidiens pour « se détendre psychologiquement et physiquement ».

Avec la cinquantaine, cette femme au look passe-partout a pourtant décidé d’en finir. Après 30 années de fumette, elle s’est tournée voilà plus d’un an vers l’association Bizia, le centre de soin en addictologie de Bayonne. La structure, créée à l’origine par Médecins du Monde pour venir en aide aux héroïnomanes, s’est autonomisée en 2000 pour s’élargir à toutes les formes d’addiction. Soins médicaux, aide psychologique et matérielle, Bizia accompagne les personnes dépendantes dans le cadre d’une démarche devenue globale.

[SOURCE]

Médecins du Monde dans la corne de l’Afrique

 

Interview de Patrick VILLEDIEU – responsable des programmes d’urgence à Médecins du Monde. La Corne de l’Afrique connait une période de sécheresse sans précédent, après deux saisons des pluies consécutives insuffisantes (2010-2011). Médecins du Monde est présent dans les 3 pays particulièrement éprouvés : la Somalie, l’Ethiopie, et le Kenya. Les équipes de Médecins du Monde se mobilisent sur le terrain pour améliorer l’accès aux soins des populations déplacées et des populations locales. http://www.medecinsdumonde.org/A-l-international/Somalie-Ethiopie

Cliquez sur le lien pour la vidéo.

http://www.ngo-tv.com/video-471&lang=fr

Ces Français qui ne se soignent plus

L’écart se creuse également avec nos voisins européens, selon un sondage publié vendredi.

Ils sont de plus en plus nombreux. Près d’un tiers des Français, 29% environ, ont dû renoncer à se faire soigne r, faute d’argent ces derniers mois contre 11% il y a deux ans, selon un sondage CSA pour Europ Assistance publié vendredi.

Les sacrifices concernent « les soins dentaires » et « les lunettes » pour 22% des personnes interrogées. Mais pas seulement. A côté de ces secteurs connus pour être onéreux, se nichent aussi des soins plus « courants » pour 12% des sondés, « l’achat de médicaments » (6%) , des « soins lourds comme les opérations, les examens ou traitements coûteux » (5%).

« Il y a malheureusement toute une partie de la population, je pense notamment aux personnes qui bénéficient d’un minimum vieillesse, de l’allocation adulte handicapé, dont les revenus sont de quelques euros au-dessus du minima et de ce fait, ne peuvent pas bénéficier de cette couverture médicale universelle complémentaire « , analyse sur Europe 1 le docteur Olivier Bernard, de l’association Médecins du monde.

Continuer la lecture