Syrie. Médecins du Monde demande la protection des civils, des blessés et des médecins

Médecins du Monde (MDM) a solennellement appelé lundi les belligérants du conflit syrien à respecter les règles de droit en période de guerre, les accusant de ne pas protéger les civils et les blessés, d’empêcher les médecins de travailler et de bombarder les hôpitaux.

« En Syrie, la recrudescence des violences affecte la population civile et cible les blessés, le personnel médical et les structures de soins », dénonce l’ONG, rappelant « qu’en période de guerre, il existe des règles de droit international que tous les acteurs au conflit se doivent de respecter ».

Protection des civils

Souhaitant « rappeler plusieurs évidences, à ce jour oubliées », et « mettre tous les acteurs au conflit devant leurs responsabilités », l’ONG lance un appel : « Nous, Médecins du Monde, refusons que des civils, des femmes et des enfants soient bombardés et tués. En période de guerre, les civils doivent être protégés ».

Or, la violence contre les civils en Syrie « est sans limite », accuse l’ONG, avec « 19 000 morts estimés, des milliers de personnes détenues, des centaines de milliers de personnes déplacées ou réfugiées ».

Protection des médecins

« Nous, Médecins du Monde, refusons que des médecins soient exécutés et torturés pour la seule raison qu’ils soignent les blessés. En période de guerre, les médecins et le personnel soignant doivent être protégés ».

Protection des blessés

« Nous, Médecins du Monde, refusons que les hôpitaux soient des cibles et qu’ils deviennent des lieux de torture et de répression. En période de guerre, les blessés doivent être protégés, les hôpitaux doivent être sanctuarisés et les médecins y ont une obligation de soins ».

Accès aux plateaux techniques : projet de partenariat entre les cliniques et Médecins du monde

lequotidiendumedecin.fr 11/07/2012

La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) est en train de bâtir un partenariat avec Médecins du monde. L’objectif est de faciliter l’accès des plateaux techniques des cliniques privées aux personnes démunies que l’association prend en charge. Trois villes sont concernées : Paris, Lyon, Marseille.

Avec cette opération, dont la mise en place est attendue pour l’automne, la FHP entend corriger l’image du secteur hospitalier privé auprès du grand public. Dans la même optique, la fédération qui regroupe 1 100 établissements privés va se rapprocher des organisations étudiantes, avec l’idée de faciliter l’accès aux soins des étudiants.

Une charte sur la laïcité

Ces initiatives sont le fruit des travaux menés par la direction des relations avec les usagers nouvellement créée au sein de la FHP. Cette direction vient également de diffuser auprès de l’ensemble des cliniques une charte sur la laïcité, qui rappelle les droits et devoirs des usagers en la matière. Le texte, rédigé avec l’appui du CISS (collectif interassociatif sur la santé), a été visé par le ministère de la Santé. « Il y avait un vide juridique » à ce sujet comparé aux règles en vigueur à l’hôpital public, rappelle Dominique Dorel, de la FHP.

Sur le front des dépassements d’honoraires en revanche, les annonces sont reportées à l’automne. « Nous avons validé toutes les règles de bonne pratique avec le corps médical mais nous avons laissé en suspens la partie tarifs » dans l’attente des négociations conventionnelles qui s’ouvrent à la fin du mois, indique Jean-Loup Durousset, le président de la FHP.

MDM : le Dr Thierry Brigaud succède au Dr Olivier Bernard à la présidence

lequotidiendumedecin.fr 04/06/2012

L’organisation non gouvernementale Médecins du monde a élu son nouveau président à l’issue de l’assemblée générale qui s’est tenue ce week-end. Le Dr Thierry Brigaud, médecin du travail de 48 ans, succède au pédiatre Olivier Bernard, qui a présidé MDM ces trois dernières années.

Exerçant aujourd’hui au CHRU de Montpellier, le Dr Brigaud témoigne d’une importante expérience à l’étranger. Il a occupé la fonction de coordinateur en Colombie, au Guatemala au Mexique et à Cuba dans les années 1990 après s’être engagé à la mission France de MDM à Lyon en 1988. En 2004, il entre au conseil d’administration, et devient vice-président de 2008 à 2010, avant d’être trésorier. Il sera entouré du Dr Françoise Sivignon, radiologue et du Dr Frédéric Jacquet, médecin inspecteur de santé publique, vice-présidents.

Le Dr Brigaud entend promouvoir la réduction des risques en matière de sida et d’hépatites A, B et C. « L’ouverture envisagée de salles de consommation à Paris et en Province, le plaidoyer pour l’octroi de génériques accessibles pour soigner les patients atteints d’hépatite C, va dans ce sens », a-t-il souligné.

Il s’est également engagé à lutter contre le « discours de la peur » sur l’immigration, préférant considérer la « libre circulation des personnes » comme une « opportunité pour l’Europe et non comme un danger ».

Le Dr Brigaud souhaite maintenir une forte présence de MDM à l’étranger, pour répondre aux urgences, comme en Côté d’Ivoire, au Sahel, au Pakistan, et au Yémen. Il a enfin dénoncé « l’aggravation en Syrie des violences contre les civils et le personnel soignant ».

› C. G

MERCI pour cette belle journée des donateurs .

Un grand merci à tous les donateurs présents hier au siège de Médecins du Monde,

Merci pour vos questions, vos encouragements, votre enthousiasme,

Merci de votre aide, de votre soutien,

Merci de permettre à Médecins du Monde de continuer encore et encore à

« Soigner ceux que le monde oublie peu à peu ».

Le comité des donateurs.

Médecins du Monde en Syrie

Après les Japonais, les Syriens. Patrick David, praticien hospitalier au CHU de Reims et membre actif de Médecins du Monde, revient d’une nouvelle « aventure » humanitaire.
Il rentre du Liban où il est allé au-devant des réfugiés Syriens. « J’étais à Ersal, une ville située dans la vallée de la Bekaa et surtout très proche de la frontière avec la Syrie ».
Homs, ville syrienne et épicentre de la révolte, n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres. Les combats et les violences qui s’y déroulent font fuir des familles entières.
Elles quittent leurs maisons et leurs vies et s’en vont à pied vers le Liban. Dans l’espoir de pouvoir rentrer bien vite ou, pour certains, de trouver un travail au Liban.
Aussitôt la frontière passée, hommes, femmes et enfants sont pris en charge par Médecins du Monde et son partenaire local Amel.
« Ils arrivent fatigués et stressés. On commence par s’occuper des femmes enceintes et de ceux qui sont atteints de pathologies chroniques telles que le diabète. » Les réfugiés qui sont actuellement environ 1 500 du côté de Ersal sont hébergés dans plusieurs établissements de la ville. Médecins du Monde, Amel et la municipalité organisent cet hébergement dans les gymnases, les écoles ou autres salles.
Quand Patrick David et ses équipiers ne sont pas auprès des réfugiés, ils organisent l’intendance de façon à pouvoir faire face à un afflux brutal de réfugiés si la guerre civile éclatait : « Nous stockons du matériel de soin et des médicaments ».
Les médecins français s’inquiètent beaucoup pour leurs homologues syriens qui prennent de gros risques en soignant les blessés rebelles. Continuer la lecture