Pour une meilleure intégration des Roms à Bruxelles

Différentes organisations ont signé un manifeste qui demande la mise en place d’un groupe de travail afin d’aider l’intégration des familles roms en Région bruxelloise. Le manifeste a été présenté mardi à Saint-Josse-ten-Noode par le bourgmestre de la commune, Emir Kir (PS), Médecins du Monde et la Ligue des droits de l’Homme.Les signataires exigent la mise en place d’un groupe de travail dirigé par la Région bruxelloise qui collaborerait entre autres avec les représentants du gouvernement fédéral et les communes accueillant les familles roms, afin de réfléchir à des solutions d’intégration durable. « C’est hallucinant de voir comment les Roms sont traités dans la capitale de l’Europe », a déclaré Alexis Deswaef, président de la Ligue des droits de l’Homme. « Il est nécessaire de travailler avec les politiciens locaux pour mettre un terme aux discriminations envers ces personnes. » Le manifeste tient en trois principes de base: stabiliser la situation, effectuer un suivi social assurant l’accès aux droits sociaux et les intégrer dans le droit commun. Les organisations veulent également que des mesures urgentes soient prises pour assurer les besoins fondamentaux des Roms, comme l’hébergement d’urgence et les soins. Il y a actuellement 300 Roms enregistrés en Région bruxelloise. « 50% d’entre eux sont enregistrés dans notre commune, mais il y en a beaucoup plus dans les faits », explique le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, Emir Kir, qui demande une meilleure collaboration entre les communes. « L’intégration est possible pour chacun, mais ça doit se faire de manière humaine. » (Belga)

Les 500 000 morts de la guerre en Irak

Une revue scientifique a établi la liste des victimes de la guerre de 2003 à 2011. Un bilan dantesque auquel s’ajoutent jour après jour de nouveaux morts.

Par Quentin Ravardy

À la une du Point.fr

À la fin de toute guerre vient l’heure de compter ses morts. C’était là toute la mission que s’était donnée la revue scientifique américaine Plos Medecine. En partenariat avec des universitaires américains et le soutien d’experts du ministère irakien de la Santé, elle dresse un bilan dantesque de dix années de violences, établi en 2011.

Entre l’invasion des forces de la coalition occidentales, venues faire tomber le régime de Saddam Hussein en 2003, et leur retrait définitif en 2011, près de 500 000 personnes ont perdu la vie sur le sol irakien. Un chiffre qui vient bousculer les précédentes estimations, notamment celle d’Iraq Body Count (projet de recensement des victimes) qui estimait les pertes à 115 000, et qui pourrait être encore bien en deçà de la vérité selon certains.

« Risque de mort » permanent

Cette nouvelle étude se démarque par sa funeste précision, 60 % des victimes ont péri durant les combats, 40 % sont mortes des conséquences indirectes du conflit. Un bilan auquel il faut ajouter environ 60 000 personnes décédées hors d’Irak après qu’elles eurent fui (majoritairement en Syrie et en Jordanie). « Cette étude fera réfléchir à deux fois (les États) sur les conséquences d’une invasion et fera prendre un peu plus conscience de son coût en vies », estime Amy Hagopian, experte en santé publique à l’université de Washington et membre du projet de recensement.

Ce travail de recherche, pourtant très compliqué dans un pays toujours en proie au chaos, a poussé la précision au point de détailler qui a tué et par quel moyen. Ainsi, on apprend au détour d’un paragraphe que 60 % des victimes du conflit ont été tuées par balles, environ 13 % dans des attaques à la voiture piégée et enfin 9 % dans des explosions diverses. Ce climat de violence permanent règne en Irak durant toute une décennie. Le « risque de mort » pendant ces dix années est trois fois plus important pour un homme que durant les années de dictature. Le taux de mortalité (selon des chiffres de Médecins du monde) a, lui, bondi, passant de 5,5 pour 1 000 avant l’invasion à 13,2 quarante mois après l’arrivée des Américains. Qui pointer du doigt pour ce dramatique bilan ? Les soldats de la coalition ? Continuer la lecture

Plus de 100 millions d’euros débloqués pour l’hébergement d’urgence

Ce secteur connaît de très fortes tensions, dues à une importante progression des demandes.

Le gouvernement souhaite « répondre à une situation de tension » et aux « difficultés exceptionnelles » que traverse le logement d’urgence. Il va ainsi débloquer 107 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence des sans-abri, a indiqué le ministère du Logement, mardi 17 septembre, confirmant une information des Echos.fr.

La commission des Finances de l’Assemblée nationale doit être saisie mercredi d’un avis sur ce projet de décret dit « d’avance », a précisé à l’AFP le rapporteur général du Budget à l’Assemblée, Christian Eckert. Ce processus permet « d’ouvrir des crédits en urgence s’ils sont gagés par des annulations de crédits ailleurs », expliquent Les Echos.
Huit demandes sur dix restées sans réponse

Le secteur de l’accueil et de l’hébergement connaît de fortes tensions, en raison d’une très importante progression des demandes de la part des sans-abri, précise le communiqué du ministère. Ainsi, début juillet, les demandes d’hébergement de SDF au 115 ont été équivalentes à celles enregistrées en hiver. Et 76% d’entre elles n’ont pas trouvé de réponse, un « record », selon la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).

Sur le terrain, les difficultés s’accumulent, notamment pour les associations. A Clermont-Ferrand, 300 personnes se sont ainsi retrouvées à la rue, en septembre, faute de budget suffisant pour l’association en charge de l’hébergement des sans-abri. Celle-ci a accusé l’Etat de ne lui avoir remboursé que 5% des sommes qu’elle a avancées depuis janvier.

Medecin du monde en campagne

 

Pamiers. Medecin du monde en campagne

 

Pamiers. Medecin du monde en campagne
Pamiers. Medecin du monde en campagne

Dernièrement, des représentants de Médecins du monde ont sillonné Pamiers pour convaincre la population de l’importance de l’association. Le but est de garantir à tous un accès au soin. C’est une association militante qui a permis à faire évoluer la législation en matière de santé. Elle garantit une transparence budgétaire qui n’a pas d’équivalent : 78,5 % des dons sont utilisés pour des missions sociales, 15,5 en recherche et 6 % servent au fonctionnement de l’association.

La Dépêche du Mid

Médecins du monde interpelle les autorités

Pour Médecins du Monde, «il y a urgence humanitaire». L’association a adressé une lettre ouverte au préfet du Rhône, Jean-François Carenco, et au maire PS de Lyon, Gérard Collomb, concernant la situation de 180 demandeurs d’asile albanais. Des familles, comptant de nombreux enfants en bas âge et six femmes enceintes, qui ont trouvé refuge sous le pont Kitchener après avoir été évacuées de la place Carnot la semaine passée. «Il fait très chaud, c’est très pollué. Deux femmes sont sur le point d’accoucher, les enfants sont déshydratés, explique Adélie de MDM. Quand on arrive là, on n’a plus l’impression d’être en France.» Pour venir en aide à ces demandeurs d’asile, l’association demande aux autorités «la mise à disposition immédiate d’un lieu où ils pourront dormir dans des conditions d’hygiène acceptables.» La préfecture n’a pas souhaité réagir mercredi. E. R.