Médecins du Monde organise jeudi un rassemblement parisien en soutien à la Syrie

En soutien aux acteurs de la santé qui agissent en Syrie, Médecins du Monde et l’UOSSM organisent jeudi à 16h30 un rassemblement Place du Trocadéro (Paris). Une manière, selon eux, d’anticiper la réunion des pays dits « affinitaires » sur la Syrie, qui se tiendra le 10 décembre à Paris.

Par le biais de cet événement, ils souhaitent dénoncer la situation en Syrie et solliciter les citoyens et le personnel médical à se réunir pour demander un cessez-le-feu immédiat, la protection des lieux de soins et des personnels soignants, l’ouverture et la sécurisation de voies d’accès humanitaires pour l’évacuation des civils et l’évacuation sans entrave des blessés.

« Dé-camper », un livre-CD pour mieux penser la migration, l’exil, l’accueil

Une centaine de contributeurs, artistes, chercheurs, bénévoles, exilés, ont mis la patte à « Dé-camper », livre-CD qui invite à repenser la question des camps de réfugiés. Derrière ce projet : la Maison de l’environnement de Dunkerque.

Le chanteur Dominique A, le réalisateur Robert Guédiguian, le dessinateur Plantu… L’ouvrage collectif Dé-camper de Lampedusa à Calais s’est offert de prestigieuses signatures. Il fallait bien ça pour mettre en lumière un sujet hautement politique, et difficile à cerner : celui des migrations.

La Maison de l’environnement de Dunkerque, qui ne voulait pas rester insensible à cette problématique si cruciale pour le territoire, a coordonné le projet. Et a entraîné dans son sillage la fondation Agnès B. et Médecins du monde, qui ont cofinancé l’ouvrage, publié aux éditions La Découverte sous la forme d’un livre-CD.

«  Les camps questionnent notre rapport au territoire, à la forme que prend la ville, à la place de ses habitants, à la précarité, expose Delphine Le Vergos, chargée de communication à la Maison de l’environnement. La migration est un problème de société qu’on doit intégrer, en termes d’accueil et de partage des territoires. Ce n’est pas une question qu’on peut «régler» . » Continuer la lecture

Syrie : « On est sur une mort annoncée de ceux qui restent » à Alep-Est

Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde, est revenue jeudi sur franceinfo sur la proposition russe de créer quatre couloirs humanitaires pour les habitants qui souhaitent fuir Alep-Est.

Les Nations-Unies ont indiqué jeudi 1er décembre que la Russie avait proposé de créer quatre couloirs humanitaires à Alep-Est, en Syrie. Après la fuite de 50 000 personnes des quartiers rebelles, la ville assiégée risque de se transformer en « un gigantesque cimetière » a averti mercredi l’ONU. Jeudi, le régime syrien a déployé des centaines de soldats d’élite pour conquérir les quartiers les plus peuplés d’Alep-Est.

« On est sur une mort annoncée de ceux qui restent« , a réagi jeudi sur franceinfo Françoise Sivignon, la présidente de Médecins du monde. « Et on est sur une mort à risques considérables de ceux qui tentent de fuir. » Selon elle, ce n’est pas la première fois que ces couloirs humanitaires sont proposés.

Nous demandons que ces couloirs soient accompagnés par des acteurs non partie prenantes au conflit, ce qui n’est pas le cas des Russes, sinon ils ne sont pas sécurisés. Mercredi, des civils ont tenté de fuir et ils ont été bombardés.

Syrie : l’armée de Bachar al-Assad marche sur Alep au risque d’une « catastrophe humanitaire »

Bruno Rieth

En Syrie, l’armée du régime a lancé une grande offensive à Alep pour récupérer les quartiers est de la ville aux mains de la rébellion. La France parle d' »une catastrophe humanitaire » en cours. Entre les canons de Bachar, les bombes de Moscou et les kalachnikovs de la rébellion, il reste plus de 250 000 habitants coincés au milieu.

C’était une ville coupée en deux depuis 2012. A l’est, les quartiers tenus par la rébellion. A l’ouest, ceux de l’armée de Bachar al-Assad. Elle est aujourd’hui en passe d’être entièrement reprise par les forces loyalistes. Depuis maintenant deux semaines, Bachar al-Assad, qui a toujours fait d’Alep un enjeu majeur – la ville avant le début du soulèvement anti-régime était la capitale économique de la Syrie – a intensifié la pression et lancé une grande offensive au sol appuyée dans les airs par l’aviation russe. 

Les bombes moscovites se sont focalisées sur les hôpitaux, pour essouffler la rébellion. Mardi 29 novembre, Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, a évoqué « une catastrophe humanitaire » et a appelé à la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Depuis mardi dernier, l’intensité des combats a redoublé. Une nouvelle phase de conquête a débuté avec de nombreux bombardements qui visent particulièrement les dispositifs de soins », a témoigné le docteur Jean-François Corty, directeur des opérations internationales de Médecins du Monde, au Figaro.  Continuer la lecture

Migrants : un accès aux soins « alarmant » en Europe

 

JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS, La Croix  le 15/11/2016 à 12h25
Mis à jour le 15/11/2016 à 15h17
  • Médecins du monde et ses ONG partenaires ont analysé la situation sanitaire de plus de 30 000 patients reçus en consultation dans 12 pays en 2015. Les deux tiers d’entre eux n’ont pas accès à une couverture santé.

En 2015, le cap du million d’exilés échoués en Europe par la Méditerranée a été franchi. Aujourd’hui, ils n’ont plus à craindre la guerre et les persécutions, mais ils sont toujours exposés aux maladies, à en croire le dernier rapport du réseau international de Médecins du monde. Continuer la lecture

RAPPORT DE MDM : UNE PRÉCARITÉ TOUJOURS PLUS IMPORTANTE EN FRANCE

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, Médecins du Monde (MdM) a publié son 16e rapport annuel sur l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France. Comme d’habitude, hélas, il témoigne des « difficultés persistantes rencontrées par ces personnes pour accéder à leurs droits et se faire soigner ». Cette dénonciation des inégalités, MdM l’a fait depuis plus de trente ans, y apportant des solutions. Mais l’ONG a bien conscience que cela ne suffit pas et que le problème de ces inégalités persiste car les politiques publiques conduites « sont bien en-deçà des enjeux actuels ».