Médecins du Monde au Canada

PIERRE SAINT-ARNAUD
La Presse Canadienne
Montréal

À défaut d’aller chercher des services médicaux, les itinérants et autres clientèles vulnérables verront ces services se déplacer jusqu’à eux.

L’organisme Médecins du Monde Canada mettra en service la semaine prochaine sa toute nouvelle clinique médicale mobile.

Il s’agit d’un véhicule muni de tout l’équipement pour des consultations médicales à bord duquel prendront place un médecin bénévole, une infirmière – ou un infirmier, selon le cas – et d’autres bénévoles, notamment des travailleurs sociaux.

«Ce sont des médecins qui nous donnent des heures de travail gratuitement, après leurs heures régulières», a tenu à souligner le directeur général de Médecins du Monde Canada, Roch Harvey.

Le véhicule sillonnera les rues de Montréal pour aller à la rencontre de personnes marginalisées.

«Avec la clinique mobile, on va se déplacer vers les lieux où on retrouve les besoins, dans les parcs, dans les ruelles», a expliqué M. Harvey.

L’intervention mobile offre le double avantage de donner un accès facile aux personnes vulnérables et de faciliter leur intégration au réseau de la santé.

«Ça s’adresse à des personnes qui sont dans la rue, qui vivent en itinérance, qui ne fréquentent pas les cliniques ou les CLSC parce qu’elles n’ont pas de carte d’assurance-maladie. Elles sont désorganisées, souvent ce sont des utilisateurs de drogue, certains ont des problèmes de santé mentale», a indiqué M. Harvey.

Cette clientèle se retrouve trop souvent marginalisée et pas nécessairement par choix, souligne-t-il.

«Ce sont des gens qui, pour différentes raisons, ne vont pas se faire soigner. Parfois, ils sont mal reçus quand ils vont dans les cliniques, ou ils n’ont pas de carte d’assurance-maladie, ils l’ont perdue. Nous, on apporte les soins à ces personnes», a-t-il dit.

Le projet est financé en partie par les pouvoirs publics, mais surtout par l’Oeuvre Léger et des donateurs privés.

Médecins du Monde a obtenu des succès considérables avec des projets similaires ailleurs, notamment en France et en Grèce.

« A Calais, on traite les migrants comme des chiens

L’Humanité.
Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du Monde revient de Calais où il a pu constater une situation sanitaire alarmante, aggravée par une traque policière sans relâche. Il dénonce l’inhumanité et l’incohérence de la politique migratoire française, notamment envers des personnes fuyant des pays en guerre.

De retour de Calais où des équipes de Médecin du Monde continuent, dans des conditions rendues très difficiles par la présence policière massive et celle de jeunes du groupuscule d’extrême droite « sauvons Calais », leur travail d’accompagnement auprès des migrants en cours d’expulsion, Jean François Corty, directeur des missions France de Médecins du Monde nous livre son analyse de la situation et nous dis sont indignation face à la politique de l’Etat français qui se disait prêt à bombarder Damas pour sauver les civils mais mobilise les CRS contre les réfugiés syriens à Calais.

Humanite.fr : Pouvez-vous nous faire un rapide état des lieux de la situation des migrants de Calais ?

Jean-François Corty : On assiste à une montée en pression dans le calaisis depuis ces 3  derniers mois à cause d’une recrudescence d’arrivée de migrants en provenance de Syrie, à cause de la guerre et d’Erythrée, à cause de la recrudescence des combats au sud Soudan où de nombreux Érythréens sont refugiés. Plus de 7 jeunes ont trouvé la mort depuis le début de l’année notamment en chutant des camions dans lesquels ils s’étaient introduits pour tenter de rejoindre l’Angleterre. La situation est tellement tendue à Calais que les migrants prennent des risques inconsidérés pour traverser la Manche.

Humanite.fr : On parle beaucoup de la galle qui toucherait plus d’une centaine de migrants, qu’en est-il ?

Jean-François Corty : Il y a effectivement  une épidémie de galle depuis trois semaines au sujet de laquelle Médecin du Monde a alerté les autorités afin qu’un traitement et une prise en charge soit apportée aux malade. Il y avait déjà eu une épidémie de galle à Calais en 2009, à la suite de quoi nous avions demandé de meilleures conditions sanitaires,  à savoir des latrines, des points d’eau, etc. Rien de cela n’a été fait. C’est donc logique que cela recommence ! La semaine dernière nous avons fermement condamné le fait que l’annonce d’une prise en charge des personnes atteintes de la galle ait été combinée avec une opération d’expulsion et de violence. Nous avons constaté d’emblée qu’il n’y avait pas d’objectif bienveillant concernant la prise en charge médicale et qu’il était clairement la destruction des campements sans alternatives de relogement. Or on sait que pour une prise en charge correcte et efficace des personnes atteinte de la galle, il faut un protocole complet associant l’administration de comprimés aux personnes atteintes et aussi à celles ayant été au contact de malades, la prise de douches et la fourniture de vêtements propres. Surtout il faut que les personnes traitées puissent se reposer pour que les médicaments puissent agir. Il faut également que l’on puisse faire un suivi quelques jours après…. Le fait d’annoncer la distribution de médicaments le même jour que l’expulsion, qui en en réalité a été pratiquée à quelques heures de décalage, voue à l’échec la prise en charge médicale puisque cela crée une défiance chez les migrants dont une grande partie cherche à fuir pour échapper à la police et du coup, ne prendra pas le traitement. Par manque d’explication, certains ont également refusé de prendre un médicament dont ils ne comprenaient pas à quoi il servait.

Humanite.fr : Est-ce que Médecin du Monde a tenté d’informer les migrants sur le protocole qui leur était proposé ?

Jean-François Corty : Nous n’avons pas souhaité nous associer à ces opérations annoncées par la préfecture car nous en dénonçons l’incohérence et la contradiction qui existe entre la santé publique et le principe sécuritaire. Nous ne voulions pas cautionner ce qui se fait actuellement !

Humanite.fr : Comment cela s’est passé concrètement ?

Jean-François Corty. Hier soir, on a vu débarquer quelques personnes de la permanence d’accès aux soins de santé (PASS) avec deux tables et quelques comprimés. Elles se sont installées au milieu de l’endroit de la distribution des repas… Quelques migrants ont pris le comprimé, mais pas la majorité. Très peu d’explication ont été données, donc, très logiquement les malades n’ont pas adhéré au traitement. Tout cela relève d’un total amateurisme ! Ce matin, on a vu débarquer des CRS en nombre conséquent… Il y avait aussi des bus, sensés amener les migrants vers des douches. Mais ils n’ont pas voulu monter dedans par peur d’être arrêtés, conduits en centre de rétention et expulsés. A l’heure actuelle la situation est très confuse, des négociations sont en cours pour tenter de trouver des solutions pour un éventuel relogement… Ce qui est dramatique c’est la présence sur place de jeunes du groupe extrémiste « Sauvons Calais » qui attisent la haine et les violences. Ils se positionnent face aux médias présents pour expliquer aux journalistes qu’il faut détruire ces campements… C’est très confus, cela pourrait vite mal tourner, et on tente d’être vigilant.

Humanite.fr : Que peut faire Médecin du Monde face à une telle situation ?

Jean-François Corty : Nous somme présents et en fonction de l’évolution des choses, on est prête à proposer des « solutions de survie ». Si les abris sont détruits, on va distribuer des tentes, des jerricans d’eau potable et des sacs de couchage pour les migrants là où ils seront, si on arrive à les trouver car ils risquent de fuir un peu dans tous les sens. Continuer la lecture

Future Loi de santé : ne pas oublier les plus fragiles

Future Loi de santé : ne pas oublier les plus fragiles

Frédéric VALLETOUX, Président de la Fédération Hospitalière de France, et Thierry BRIGAUD, Président de Médecins du Monde

 

Depuis la loi d’orientation de 1998 relative à la lutte contre les exclusions, de nombreuses mesures législatives ont été engagées et une multitude de rapports ont été publiés. Pourtant, notre système de santé reste traversé par d’importantes inégalités. Les personnes les plus vulnérables sont souvent en moins bonne santé et ont de plus grandes difficultés à accéder aux soins et aux actions de prévention. Sur le terrain, les hôpitaux publics sont souvent seuls, avec quelques associations, dont Médecins du Monde, à assumer la mission de prise en charge des plus précaires.

 

Il y a urgence à agir pour inventer un nouveau modèle. Alors que le président de la République a hissé la santé au rang de priorité du futur pacte de solidarité, nous appelons le gouvernement à traduire ces intentions en actes. La lutte contre les vulnérabilités doit être au cœur de la future loi de santé publique. La Fédération Hospitalière de France et Médecins du Monde partagent cette ambition d’agir pour préserver un système de santé de qualité, solidaire et ouvert à tous.

 

Pour la première fois, nous avons mené une réflexion commune afin d’élaborer des propositions concrètes. A l’issue de ce travail qui a mobilisé de nombreux experts et acteurs du monde de la santé, la FHF et Médecins du Monde versent au débat 35 propositions pour améliorer la prise en charge des personnes les plus fragiles. Ces propositions s’inscrivent dans trois priorités qui doivent guider la future politique de santé.

 

Il s’agit d’abord de conforter le rôle de l’hôpital dans l’accueil des plus vulnérables. Tant pour des raisons éthiques que pour répondre, de manière opérationnelle, aux besoins des populations les plus fragiles, il nous faut défendre un service public accessible à tous. Ce service public doit s’appuyer sur la coopération avec l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire et social. La question du financement public de l’accueil des plus fragiles doit également être posée. La tarification à l’activité n’est pas adaptée à la complexité sociale de certaines prises en charge. L’insuffisance de moyens et l’inadéquation des modes de financement freinent le développement de certaines actions à destinations de publics fragiles et pose la question de la pérennité de nombreux dispositifs. Il apparaît nécessaire de soutenir financièrement les établissements publics dans leurs actions en sanctuarisant les moyens alloués et en confortant les financements.

 

La deuxième priorité doit être de replacer l’hôpital au cœur des territoires. Pour accueillir au mieux les plus fragiles, l’hôpital doit continuer à s’ouvrir à son territoire. Cette ouverture aux autres acteurs, où qu’ils soient et quel que soit leur statut, leur mode d’intervention, est la seule voie qui permette de croiser les regards, de créer des réseaux, de faire émerger des dispositifs innovants et de quitter les référentiels strictement médicaux. Définir une stratégie de soins avec un patient sans domicile fixe, ou un patient migrant sans titre de séjour, impose de prendre en compte les impasses administratives, les limites des possibilités d’hébergement, et oblige à mobiliser tous les acteurs de proximité. Les contrats locaux de santé constituent un des outils qui doit permettre ces approches collectives et complémentaires.

 

La troisième priorité est celle de la participation des patients au système de santé. Ce débat dépasse le périmètre de la précarité mais se trouve aiguisé par l’absence de représentation organisée et souvent du rejet des patients en situation d’exclusion sociale. Or, le travail de médiation sanitaire et les connaissances profanes des patients, sont des leviers pertinents. Ne pas utiliser ces forces serait une erreur, il y va de notre démocratie en général, de notre démocratie sanitaire en particulier de favoriser une participation active des usagers, et, notamment, de ceux qui connaissent ou ont connu une situation de fragilité ou d’exclusion sociale.

 

Les modes d’exercice des professionnels doivent également évoluer. Les patients en situation de vulnérabilité sociale sont des patients complexes. Il est nécessaire que les professionnels de santé ne s’en tiennent pas au seul aspect biomédical et prennent le temps d’analyser la trajectoire de ces patients qui cumulent des fragilités. L’enjeu est d’inventer un modèle de coordination entre une médecine standardisée et une pratique médicale personnalisée qui prend en compte l’environnement des personnes. Les permanences d’accès aux soins de santé, les réseaux santé-précarité, ou les coopérations entre des services hospitaliers et médico-sociaux, sont autant de dispositifs qui favorisent les soins coordonnés, une approche transversale et qui permettent de développer la recherche et la formation sur les questions de santé et vulnérabilités sociale. Nous devons nous appuyer sur ces fondations pour construire une offre de soins adaptée aux besoins du patient et conforme à notre exigence de solidarité.

Notre système de santé est à la veille de choix fondamentaux. Contrairement à ce qu’expriment certaines voix qui appellent à une plus forte marchandisation des soins, la santé ne sera jamais un bien comme les autres. Les bases historiques de notre système, les valeurs d’ouverture et de solidarité, font toujours sens et perdureront dans le monde de demain. La future Loi de santé ne doit pas oublier les plus fragiles. Plus que jamais, ces patients nous poussent aujourd’hui à nous mobiliser pour construire des réponses de soins solidaires … à hauteur d’Homme.

 

Médecins du monde appelle à un accès aux soins pour tous en Europe

Dans la perspective des élections européennes 2014, Médecins du monde (MDM) a publié ce mardi un rapport sur l’accès aux soins des plus précaires en Europe. L’association demande aux gouvernements nationaux et aux institutions européennes de garantir des systèmes de santé nationaux universels, solidaires et équitables, ouverts à toute personne vivant dans l’Union européenne.

« La crise économique et les mesures d’austérité prises par les gouvernements ont des effets néfastes sur la santé des populations », notamment les plus pauvres, les femmes et les enfants. L’ONG insiste en particulier sur la nécessité d’un « accès inconditionnel au suivi prénatal des femmes enceintes et aux vaccinations essentielles des enfants qui aujourd’hui ne sont pas toujours assurés ».

Plus de 16 000 patients dans 8 pays d’Europe

Le rapport s’appuie sur les données recueillies en 2013 au cours de 29 400 consultations menées dans ses centres d’accès aux soins destinés aux plus précaires, dans 25 villes de 8 pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse). Au cours de la période, 16 881 patients ont été accueillis.

Parmi les 285 femmes enceintes reçues, deux tiers (65,9 %) n’avaient pas eu accès aux soins prénataux avant de consulter et 42,8 % avaient été suivies trop tardivement. « Plus de 70 % d’entre elles nécessitaient des soins urgents ou assez urgents », souligne MDM.

Concernant les enfants, l’association déplore surtout l’insuffisance de la couverture vaccinale. Parmi les 1 703 ayant consulté l’un des centres MDM en 2013, « seul un mineur sur deux, au mieux, est vacciné contre le tétanos, l’hépatite B, la rougeole ou la coqueluche. Dans certains pays, ce taux est inférieur à 30 %, ce qui est bien en deçà des taux de couverture vaccinale de la population générale, qui se situent autour de 90 % », note l’association.

L’état des patients est « inquiétant » juge MDM et la situation est encore plus dure lorsque les patients sont sans autorisation de séjour européens ou extra-européens. L’association cite l’exemple de l’Espagne où « les immigrés adultes sans papiers ont été exclus des soins depuis le Décret-loi royal 16/2012, entré en vigueur en septembre 2012 ». D’une manière générale, le rapport constate que« les groupes déjà fragilisés avant la crise – ressortissants européens démunis, migrants sans papiers, demandeurs d’asile, usagers de drogues, travailleur(se)s du sexe et sans-abri – connaissent une réduction, voire une privation des éléments de sécurité et des réseaux qui leur assuraient une assistance de base ».

Évolution positive en France

Seules 2 % des personnes qui ont consulté citent la santé personnelle comme motif de migration, ce qui réfute « l’idée reçue que les mécanismes de protection
sociale représentent un facteur d’attraction pour les migrants »
, souligne l’association. Continuer la lecture

Abécédaire de la solidarité de Médecins du Monde.

Expo Abécédaire de la solidarité de Médecins du Monde

A l’occasion des élections municipales, Médecins du Monde lance une exposition itinérante pour informer les citoyens sur les responsabilités de leurs élus dans la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

 Inaugurée le 11 mars à Paris, l’exposition «L’Abécédaire de la solidarité» de Médecins du mondesera présentée jusqu’au 29 mars dans 8 villes de France (Paris, Rouen, Strasbourg, Lyon, Montpellier, Toulouse, Aix et Bègles).

A travers cette exposition (et à travers l’enquête menée dans 14 communes dont nous nous étions fait l’écho), Médecins du Monde souhaite, à la veille des élections municipales, rappeler aux élus leurs responsabilités en termes d’accès aux soins et aux droits des plus démunis. Au-delà de l’enjeu de santé publique, c’est pour l’ONG une manière d’affirmer des valeurs de solidarité. A partir de photos du grand reporter Jérôme Sessini et de dessins de l’illustrateur Joël Guenoun, Médecins du Monde donne à voir et penser des réalités souvent inquiétantes et qui relèvent pourtant de la responsabilité des communes et d’une vision solidaire du « vivre ensemble ».

 

Médecins du Monde : cri d’alarme pour la santé publique en Europe

Médecins du Monde (MDM) a appelé vendredi l’UE à « préserver les systèmes de santé publique » des pays membres, relevant « le détricotage » des services de santé, notamment en Grèce et en Espagne après une sévère cure d’austérité.

« Les gouvernements nationaux et les institutions de l’UE sont appelés à assurer des services de santé publique basés sur la solidarité, l’égalité et l’équité afin que tous ceux qui habitent en Europe puissent y avoir accès », a indiqué l’ONG dans un communiqué publié à l’issue d’une conférence de presse à Athènes.

Les présidents allemand, espagnol, français et grec des sections de MDM de ces pays respectifs ont participé à cette conférence conjointe, dénonçant la réduction des budgets pour la santé en Europe en raison de la crise.

Ils ont surtout souligné le danger qu’encourent « les enfants, les femmes enceintes et les sans papiers » privés du droit d’accès au système public.

« En Grèce, la situation est extrême, on assiste à la décomposition du système de santé, qui n’existe plus pour ceux qui ont perdu leur emploi ou pour les sans papiers », a déploré le docteur Liana Maïli, présidente de MDM-Grèce.

Le nombre des non-assurés en Grèce, après six années de récession et des licenciements massifs qui ont fait exploser le taux de chômage à 28%, est estimé à trois millions, plus d’un quart de la population, selon MDM et le réseau grec de santé publique EOPYY.

En 2013, MDM-Grèce a effectué 9.000 vaccinations et soigné 445 femmes enceintes, a rappelé Mme Maïli.

« La dégradation du système de santé en Espagne est similaire à celle en Grèce », a souligné le docteur Alvaro Gonzalez, président de MDM-Espagne, en soulignant qu’une réforme récente a exclu les migrants et les bas revenus du système de santé.

« Nous devons construire une protection sociale et des systèmes de santé réellement universels, lutter contre les inégalités et malheureusement le système espagnol de santé ne constitue plus une référence car il a été complètement détricoté », a noté de son côté le docteur Thierry Brigaud, président de MDM-France.

Tout en se félicitant « de quelques batailles gagnées en France sur la couverture maladie universelle pour les plus pauvres », M. Brigaud a souligné que le système reste « compliqué » encore surtout les migrants et nécessite des améliorations.

« La santé n’est pas une marchandise (…) le prochain parlement européen (issu des élections en mai) doit prôner le droit à la santé pour tous », a-t-il lancé.

En Allemagne le nombre des enfants non vaccinés augmente, « une situation inacceptable (…) nous nous battons pour aider les familles concernées », a révélé le docteur Jochen Zenker, président des MDM-Allemagne.