Les précaires ont toujours des difficultés pour se soigner

le parisien

En France, la part des personnes en situation de précarité – elles sont plus de 3 millions selon l’Insee – et les inégalités sociales de santé restent importantes, selon l’étude que « Médecins du monde » vient de faire sur ses activités dans l’Hexagone. Ses structures de l’association réservées à ce public ne désemplissent pas.

CHIFFRES STABLES DEPUIS 2008

En 2013, 29 960 personnes se sont rendues dans les Centres d’accueil de soins et d’orientation de l’association. Plus de 30 000 contacts auprès des publics en situation de grande précarité (personnes vivant à la rue, en squat ou dans des bidonvilles, personnes se prostituant, usagers de drogues, migrants en transit…) ont été réalisés dans le cadre des actions mobiles envers les plus exclus.

http://www.la-croix.com/Solidarite/En-France/Les-precaires-ont-toujours-des-difficultes-pour-se-soigner-2014-10-16-1250115

Médecins du monde alerte sur l’état de santé des pauvres en France

Médecins du Monde s’active aux quatre coins de la planète pour apporter des soins aux pauvres de soixante pays. Mais ce jeudi, à la veille de la journée internationale du refus de la misère, l’ONG française veut alerter sur la situation de grande précarité dans l’Hexagone. Selon le directeur des missions France, Jean-François Corty, «les inégalités de santé restent fortes» dans le pays des Droits de l’Homme et la situation ne fait qu’empirer Autre préoccupation grandissante des bénévoles: les préjugés sur les pauvres sont féroces en France et n’aident pas la prise en charge.
En 2013, l’ONG a reçu dans ses 20 centres d’accueil, de soins et d’orientation (Caso), 29 960 personnes exclues du système de santé français. Parmi les patients pris en charge, Thierry Brigaud, le président de Médecins du Monde, s’inquiète d’une «hausse du nombre de mineurs isolés et de femmes enceintes laissées à l’abandon pendant leur grossesse». Majoritairement, les patients sont toutefois des hommes jeunes (33 ans en moyenne), originaires d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et de l’Union européenne. 97% d’entre eux étaient sous le seuil de pauvreté, 27% sans aucune ressource.

Des patients «affamés» Continuer la lecture

La «précarité» les yeux dans les yeux

A l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre et de la publication de son rapport annuel sur l’accès aux soins des plus démunis en France, Médecins du monde présente jusqu’au 19 octobre une exposition monumentale sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. L’installation de douze structures de 6 m de haut par 3 m de large donne à voir en grand format les différents visages de la pauvreté et de l’exclusion. Le photographe portraitiste Denis Rouvre, 47 ans, qui vit et travaille à Bagnolet tout en sillonnant le monde, récompensé par des prix prestigieux dont le World Press Photo à plusieurs reprises, pose son regard sur ceux qu’il nomme lui-même les «figures héroïques» de nos temps modernes. Alex, Armelle, Nadjat, Marco, Jean-Michel, Constantin nous regardent. Inutile donc de détourner le regard pour éviter le face-à-face avec ces anonymes qui ont accepté de se faire les ambassadeurs de tous ceux qui partagent leur sort. Des visages qui en disent long, qui portent les marques de leur lutte quotidienne contre la misère. Avec cette expo que l’on ne peut rater, Médecins du monde veut simplement «que l’on ne puisse plus dire : « Je ne savais pas, je n’ai rien vu »».

Marie-Christine VERNAY Libération

« Regardons la précarité en face », l’expo poignante imaginée par Médecins du Monde

A L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU REFUS DE LA MISÈRE – LE 17 OCTOBRE -, ET DE LA PUBLICATION DE SON RAPPORT ANNUEL SUR L’ACCÈS AUX SOINS DES PLUS DÉMUNIS, L’ONG MÉDECINS DU MONDE A CONÇU UNE EXPO PHOTO QUI MET À JOUR LES DIFFÉRENTS VISAGES DE LA PAUVRETÉ ET DE L’EXCLUSION… QUE NOUS CROISONS CHAQUE JOUR DANS LES RUES SANS (BIEN SOUVENT) LEUR PRÊTER ATTENTION.

 

 

DOROFTEI, 10 ANS : « JE NE PEUX TOUJOURS PAS ALLER À L’ÉCOLE ».

Doroftei, 10 ans : "Je ne peux toujours pas aller à l'école".

© DENIS ROUVRE
Armelle, 22 ans : "Ici, les filles comme moi, peuvent se faire soigner gratuitement".

© DENIS ROUVRE
Jean-Michel, 44 ans : "C’est aberrant de voir des prix de traitements aussi élevés".

© DENIS ROUVRE
Constantin, 60 ans : "Il m'arrive souvent de ne pas manger pendant un jour entier".

© DENIS ROUVRE
Diego, 15 ans : "Je suis seul, et je ne sais pas ce qui va se passer".

© DENIS ROUVRE
Najat, 50 ans : "Je n'ai pas assez d'argent pour payer mes frais médicaux."

© DENIS ROUVRE
  • Doroftei vit avec ses parents et sa sœur Marinela dans un bidonville de la région parisienne. Pour poursuivre sa scolarité, Doroftei doit présenter un certificat de vaccinations. Mais comme de nombreux enfants vivant dans un logement précaire, il n’a pas été régulièrement vacciné. Médecins du Monde assure les premiers soins et aide sa famille à faire une demande d’Aide médicale d’État (AME) pour qu’il puisse être pris en charge et mettre à jour son carnet de santé. »

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Cette exposition monumentale (comprenant 12 structures de 6 mètres de haut par 3 de large) a été réalisée avec le concours du portraitiste Denis Rouvre, qui depuis plusieurs années, pose son regard ces anonymes, devant lesquels nous détournons parfois le regard. Des enfants, des femmes, des hommes, précaires, exclus, à qui Médecins du Monde a souhaité redonner un visage mais surtout la parole. Objectif : regarder la pauvreté en face, pour mieux la combattre.

Pour en savoir plus
-L’exposition au complet sera installée du 16 au 19 octobre sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris.
-Le site de Médecins du Monde (où le rapport 2014 sera publié demain).
-Le site du photographe Denis Rouvre, récompensés à plusieurs reprises par le World Press Photo.

Sans-abri: la menace de certaines associations

Plusieurs associations qui viennent en aide aux mal-logés et aux sans-abri ont menacé aujourd’hui le gouvernement de ne pas participer aux plans hivernaux qui vont être déployés pour mettre à l’abri les SDF en périodes de froid.

Réunies devant la presse près de l’Assemblée nationale pour dénoncer le projet de loi de finance 2015, qui selon elles marque « un abandon du gouvernement » en matière de mal-logement, 34 associations, ont fait part de « leur colère profonde » et ont « lancé une alerte » au gouvernement et aux parlementaires.

« Il n’y a dans le projet de loi de finance aucune mesure susceptible d’infléchir la situation catastrophique des 140.000 sans-abri et des 3,5 millions de mal-logés », a déclaré Florent Gueguen, délégué général de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) et porte-parole du collectif qui compte également Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, Médecins du Monde ou encore le Secours catholique. Continuer la lecture

Ebola : «des systèmes de santé dépassés»

Pour lutter contre peu nombreux dans les pays les plus touchés comme le Libéria, beaucoup de médecins, infirmiers et aide soignants ont déserté les hôpitaux et les centres de santé. Par peur de la contamination par le virus et, parce que, sans moyens adéquats, ils étaient impuissants face à la propagation de l’épidémie. Les malades d’Ebola, comme ceux du paludisme et d’autres pathologies toujours présentes en paient le prix fort.

« Les pénuries de travailleurs de la santé ont été un facteur majeur de l’épidémie actuelle du virus Ebola en Afrique de l’Ouest », estime l’Organisation mondiale de la Santé. Une réalité que les organisations non gouvernementales (ONG) tentent d’enrayer depuis des mois sur le terrain. En vain pour le moment. « La fièvre Ebola ne cesse de progresser et les infrastructures sanitaires déjà défaillantes des trois pays les plus touchés (Libéria, Sierra Leone et Guinée) sont dépassées », alerte Médecins du Monde (MdM). Continuer la lecture