Pierre Micheletti : Rompre avec l’hégémonie occidentale

ENTRETIEN  –  Médecin, enseignant et ancien président de Médecins du Monde, Pierre Micheletti s’en prend au monopole des ONG du Nord dans l’humanitaire et à l’inadaptation de certains de leurs modes d’intervention. Il nous parle aussi de son roman Les Orphelins, inspiré de l’aventure des enfants de L’Arche de Zoé.

TC : Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’humanitaire ?

Pierre Micheletti : Si j’ai fait des études de médecine, c’est parce que je pensais que cela constituerait pour moi un passeport pour voyager et rencontrer d’autres cultures. Mes spécialisations ont été dans ce sens : médecine tropicale, santé publique adaptée aux pays en voie de développent, internat et thèse orientés vers la Chine, séjours en Chine, stages en Afrique de l’Ouest, tout cela procédait de la même démarche. Plus qu’un goût pour l’humanitaire, mon moteur était le désir de la rencontre d’autres peuples, et pour un médecin, le meilleur outil de la rencontre, c’est l’humanitaire. J’ai rejoint Médecins du Monde en 1986. J’ai beaucoup travaillé avec cette organisation en Amérique latine et ailleurs, puis j’ai rejoint le siège où j’ai été directeur des opérations, puis président de l’association. Tout cela m’a permis d’innombrables rencontres…

TC : Vous avez lancé il y a quelques années une manière de mot d’ordre, plutôt original, déconcertant pour certains, de « désoccidentalisation de l’action humanitaire ». Qu’entendez-vous par là ?

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