Fin du plan grand froid : bilan de l’hébergement d’urgence à Toulouse

A l’occasion de la fin du plan grand froid le 31 mars, Médecins du Monde publie les résultats de son enquête annuelle sur l’hébergement d’urgence, réalisée dans sept villes, dont Toulouse.

L’enquête a été menée en janvier et février 2012 auprès des personnes sans-abri rencontrées par les équipes de MdM, et pour lesquelles un appel au 115 a été effectué. Parmi les 213 personnes pour lesquelles un signalement a été fait, 58% d’entre elles n’ont finalement pas été hébergées. Continuer la lecture

Manifeste 2012 pour l’enfance Mayotte : les orphelins de la République

Depuis mars 2011, l’île de Mayotte, dans l’archipel des Comores, est devenue un département français d’Outre-Mer. Mais malgré ce statut de département français, la situation des enfants y est préoccupante, tant sur le plan sanitaire que sur le plan juridique. Ceux dont les parents sont originaires d’autres îles comoriennes et considérés en situation irrégulière, sont expulsés, sont nombreux à se retrouver isolés ou pris en charge par des familles d’accueil, en violation patente de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), pourtant ratifiée par la France. Un reportage réalisé par Renaud Eletufe pour Médecins du Monde. Ces images font écho à l’Engagement 8 du Manifeste pour l’enfance de l’Unicef.

[SOURCE]

Malnutrition à Mayotte : le cri d’alarme de MdM

lequotidiendumedecin.fr 30/03/2012

AFP
Le 31 mars 2011, Mayotte devient 101e département français. Un an après l’association Médecins du monde alerte sur la malnutrition infantile qui toucherait 7 % des enfants dans le département.

En 2009, Médecins du Monde ouvrait un centre de soins pédiatriques à Koungou à Mayotte, afin d’améliorer l’accès aux soins des enfants les plus démunis. « Face au nombre croissant d’enfants arrivant au centre manifestement en situation de malnutrition, MdM a décidé d’évaluer la situation nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans vus en consultation », explique l’association. L’étude a été menée du 1er avril au 1er juillet 2011 auprès de l’ensemble des enfants vus en consultation au centre de MdM ou en clinique mobile. Le repérage de la malnutrition se faisait par le recueil de l’âge, du sexe, du poids et de la taille des enfants. Sur la période de l’étude, 422 enfants de 0 à 59 mois ont été inclus. « Les résultats montrent une prévalence de la malnutrition aiguë chez 7,3 % des enfants rencontrés », souligne l’association. Un taux élevé mais qui semble stable par rapport aux enquêtes existantes, notamment celle réalisée en 2006 par l’Institut de veille sanitaire (InVS) qui retrouvait un taux de 7,5 % en population générale (12,3 % pour la malnutrition chronique). « Inacceptable », juge MdM si l’on se réfère aux recommandations de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et de l’OMS selon lesquelles des taux entre 5 % et 10 % indiquent une situation précaire.

Précarisation des populations.

L’étude a « certainement manqué de puissance pour mettre en évidence des facteurs de risque sociaux ou économiques de malnutrition aiguë », précise MdM qui fait néanmoins un certain nombre de constatations inquiétantes. Les enfants souffrant de malnutrition sont issus de familles aux ressources financières faibles et précaires, nombreuses le plus souvent. L’accès aux services essentiels tels que l’eau courante est également préoccupant. Plus d’un enfant sur 3 (39,3 %) n’y avait pas accès. Les pratiques et habitudes alimentaires sont également un enjeu majeur dans la lutte contre la malnutrition. À Mayotte, la diversification débute tôt (avant l’âge de six mois) et les aliments introduits en premier sont le riz et rapidement le poisson. On retrouve peu de fruits et légumes – pourtant disponibles – dans l’alimentation des enfants et beaucoup de féculents et de protéines.

L’accès aux soins pour la prévention et le suivi nutritionnel est essentiel. « En 2009, on estimait à plus de 18 000 le nombre d’enfants non affiliés à la sécurité sociale », souligne l’association ; « seule la moitié des enfants malnutris bénéficiaient alors d’un suivi en PMI et un quart obtenait un traitement nutritionnel », note-t-elle. Selon MdM, « la mise en place de la départementalisation territoire de Mayotte a contribué à la précarisation des populations », notamment étrangères. Et de s’alarmer : « Avec plus de 21 000 reconduites à la frontière en 2011, les politiques migratoires menées à Mayotte entraînent un harcèlement systématique des plus précaires. Ceux-ci renoncent à aller se faire soigner par peur d’être arrêtés. De nombreux enfants se retrouvent séparés de leurs parents, pris en charge par d’autres familles qui ne peuvent pas toujours assurer leurs besoins alimentaires. » Pour conclure, MDM rappelle que les statistiques de l’INSEE affichaient en 2010 un taux brut de mortalité infantile dans le territoire de « 13,5 % soit 4 fois plus élevé qu’en métropole ».

› Dr LYDIA ARCHIMÈDE

Le 115 ne répond pas pour plus de la moitié des sans-abri

58% des demandes d’une place en hébergement d’urgence formulées cet hiver auprès du Samu social (115) par des personnes ou familles sans domicile suivies par Médecins du Monde (MDM) n’ont pas reçu de réponse, selon une enquête réalisée par l’association. En janvier et février, « nos équipes ont effectué 190 signalements » au 115, ce qui représente 213 personnes dont 23 familles avec 66 enfants, explique MDM dans cette étude publiée mardi et portant sur sept villes (Saint-Denis, Marseille, Strasbourg, Grenoble, Lyon, Montpellier et Toulouse). Continuer la lecture

Médecins du Monde part à l’assaut des déserts en Auvergne

lequotidiendumedecin.fr 21/03/2012

Médecins du Monde s’apprête à ouvrir des centres de soins en milieu rural pour pallier les déserts médicaux.

« Nous allons probablement ouvrir cette année nos programmes d’accès aux soins en zones rurales, en Auvergne et dans des zones reculées d’Alsace », a expliqué à l’AFP le Dr Olivier Bernard, président de Médecins du Monde (MdM). Une démarche toute « nouvelle » pour MdM, qui répond à « des besoins et des interrogations des médecins de terrain » dans les campagnes françaises.

L’association s’est engagée dans la campagne électorale, et réalise un tour de France depuis quelques semaines pour sensibiliser les politiques à la question des inégalités aux soins. Chaque année, MDM réalise 40 000 consultations gratuites et sans rendez-vous dans ses 22 centres d’accueil et de soins situés en Métropole et en Outre-Mer. Parmi les Français que reçoit MdM, « un patient sur quatre vient se soigner trop tardivement, deux tiers des enfants de moins de 7 ans ne sont pas à jour dans leurs vaccinations, 68 % des femmes enceintes n’ont pas accès aux soins prénataux et 85 % des patients n’ont aucune couverture maladie », selon le Dr Bernard.