Doc. / Publication des résultats du rapport 2015 de l’Observatoire de l’accès aux droits et aux soins de Médecins du Monde

Depuis trente ans Médecins du Monde dénonce les inégalités de santé qui touchent les plus démunis en France. Son nouveau rapport est accablant. Basé sur les 40 000 consultations médicales réalisées dans nos 20 Centres d’accueil de soins et d’orientation en 2014, il témoigne cette année encore des difficultés persistantes rencontrées par les personnes en situation de précarité pour se faire soigner.

– Plus de 98% des patients reçus dans les centres de soins de Médecins du Monde en 2014 vivent en dessous du seuil de pauvreté.
– Plus de 2/3 ne disposent pas d’un logement stable et 1/4 ne possèdent aucune ressource.
Cette fragilité a des conséquences sur l’état de santé des personnes. Plus de la moitié d’entre elles souffrent d’une pathologie chronique, potentiellement grave en l’absence de prise en charge. Près de 40 % présentent un retard de recours aux soins.

Face à une population toujours plus fragilisée, Médecins du Monde se mobilise sur 3 enjeux principaux, pour renforcer la lutte contre TOUTES les précarités et pour l’accès aux soins de tous.

Médecins du Monde – 2015-10-16

Mis en ligne par ID CiTé le 19/10/2015

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre

Médecins du Monde
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A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, Médecins du Monde publie son 15ème rapport annuel sur l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France.

Cette année encore, il témoigne des difficultés persistantes rencontrées par les personnes en situation de précarité pour se soigner. Les chiffres sont sans appel :
– 98% des patients reçus dans les 20 centres de soins de Médecins du Monde en 2014 vivent en dessous du seuil de pauvreté.
– 36% des patients n’ont aucune ressource pour vivre.

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Face à une fréquentation de nos centres de soins qui ne cesse de croître, nous renforçons notre lutte contre toutes les précarités. Vous pouvez soutenir notre combat pour l’accès aux soins de tous par un don ponctuel ou régulier.

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Nous vous remercions de votre engagement à nos côtés.

Solidairement,

Dr Françoise Sivignon
Présidente de Médecins du Monde


Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le rapport sur notre site.

*La mutualisation des dons : un principe permanent.
Depuis toujours Médecins du Monde a pour principe de ne pas affecter les dons et de mutualiser sur l’ensemble de ses missions les fonds reçus. Ce principe clair permet d’intervenir uniquement en fonction des besoins réels sur le terrain et non en fonction de considérations financières ou de la forte médiatisation de situations d’urgence.

Accès aux soins: Médecins du Monde alerte sur la situation des migrants

L’association, qui a publié jeudi son rapport annuel, déplore une situation alarmante concernant l’accès aux soins des migrants de Calais où 3200 consultations médicales ont été effectuées depuis début 2015.

Elle dénonce des réponses « largement insuffisantes » de la part de l’Etat. L’association Médecins du Monde tire la sonnette d’alarme concernant l’accès aux soins pour les migrants et notamment ceux installés actuellement à Calais. Ces derniers « vivent dans des conditions inhumaines », déplore l’organisation dans son rapport annuel dévoilé jeudi.

A Calais, 3200 consultations depuis début 2015

A Calais, « symbole de l’insuffisance des pouvoirs publics » selon l’association, Médecins du Monde a réalisé en 2014 plus de 2000 consultations médicales, et 3200 depuis début 2015. « On a mis en place un dispositif d’urgence habituellement utilisé sur les terrains de conflit », a indiqué le docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde.   Continuer la lecture

Médecins du Monde alerte sur l’état de santé des ruraux

par Julien Prioux

Les zones rurales sont loin d’être épargnées par la précarité. Malaise de ce symptôme, 14% des agriculteurs déclarent avoir renoncé à consulter un médecin au cours des 12 derniers mois.

Dans le rapport 2015 de l’Observatoire de l’accès aux droits et aux soins qui vient d’être publié, l’association humanitaire Médecins du Monde (MdM) alerte sur la situation sanitaire « catastrophique » que connaissent les migrants arrivés en France. L’ONG appelle les pouvoirs publics à agir.

Pourtant, ces malheureux ne sont pas les seuls à subir les conséquences de la précarité. Moins visible, celle en milieu rural a aussi été étudiée dans ce rapport. Et les espaces ruraux sont loin d’être épargnés par le phénomène, révèlent ces humanitaires.

L’Auvergne concernée

MdM explique avoir mis en place, depuis mai 2013, un dispositif nommé Rescorda (Réseau de santé et de coordination d’appui) qui accompagne les personnes vulnérables rencontrant des difficultés d’accès aux droits et aux soins vivant dans les Combrailles en Auvergne.
Cette équipe propose d’abord une évaluation des besoins sociaux et de santé de la personne et l’informe sur ses droits à la santé.
Si nécessaire, elle offre un accompagnement dans les démarches administratives et établit, avec le patient, un parcours de soins en se coordonnant avec les acteurs locaux concernés. Le but au bout de cette démarche est bien évidemment l’autonomie du patient.

 

Un renoncement aux soins important

À ce jour, plus de 200 personnes ont été suivies dans le cadre de ce programme. Plus de 300 consultations sociales, plus de 100 consultations de santé (médicales, infirmières, psychologiques) et plus de 100 accompagnements physiques ont été effectués.
Jeunes adultes, jeunes en errance, néoruraux, familles monoparentales, personnes seules, personnes âgées et agriculteurs font partie des profils rencontrés. La plupart rencontrent des difficultés financières et disent se sentir isolées face à leur situation.
Par ailleurs, la majorité des personnes confie avoir un médecin traitant et une couverture maladie. Mais cela n’est pas forcément synonyme de meilleure santé. Continuer la lecture

Des soignants dénoncent les conditions de vie dans le bidonville de Calais

http://www.bfmtv.com/societe/des-soignants-denoncent-les-conditions-de-vie-dans-le-bidonville-de-calais-921140.html

Épidémies, faim, hygiène… Des bénévoles de Médecin du Monde racontent les conditions de vie des migrants au bidonville de Calais. Et réclament des moyens supplémentaires à l’État.

La maladie est leur métier, mais ce qu’ils ont vu à Calais a dépassé leurs craintes. Dans une longue tribune publiée sur son blog, Mady Denantes, infirmière à Paris, raconte son été passé à l’appel de Médecins du monde avec deux autres soignants et un auteur, dans le bidonville de Calais.

Le récit est glaçant. Tous les quatre décrivent le lieu, où sont « installées » plus de 3.000 personnes. Une centaine d’entre elles, uniquement des femmes et des enfants, sont logés dans le centre Jules Ferry, un centre de loisirs réquisitionnés. Les autres dorment dehors, dans des cabanes et des tentes fournies par les ONG. Continuer la lecture

Evacuation du bidonville rom du Samaritain à La Courneuve, le plus vieux de France

Le campement vivait, depuis le 15 août, sous la menace d’un démantèlement imminent : jeudi 27 août, l’expulsion des trois cents Roms qui l’occupaient a commencé. Deux unités de forces mobiles ont été déployées, a annoncé la préfecture de Seine-Saint-Denis, précisant que le diagnostic social, étape préalable obligatoire à toute expulsion, était « achevé ». Sur place, « l’ambiance est calme, on discute posément avec les occupants, ils savent qu’on ne fait qu’appliquer une décision de justice », a assuré un membre du cabinet du préfet.

Le bidonville du Samaritain, situé entre l’A86 et les voies du RER B dans la zone industrielle de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, existe depuis bientôt huit ans, ce qui en fait l’un des plus vieux du pays. La mairie communiste de La Courneuve en a demandé, dès 2013, l’expulsion. Il devait avoir disparu pour la conférence internationale sur le climat, qui se tiendra dans trois mois non loin, au Parc des expositions du Bourget.

Le bidonville faisait l’objet d’un conflit entre la municipalité et des associations présentes au Samaritain. L’ONG Médecins du monde et la Fondation Abbé-Pierre avaient proposé un plan de « sortie par le haut » du bidonville de la rue Pascal, avec relogement à la clé, en échelonnant l’évacuation du terrain communal sur trois ans. Un plan rejeté par la municipalité. Continuer la lecture