Obervatoire de Médecins du monde sur l’accès aux soins

la-croix.com

C’est un constat alarmant que dresse Médecins du monde dans son Obervatoire 2009 de l’accès aux soins en France, publié mardi 12 octobre. L’organisation humanitaire y dénonce une « dégradation brutale » de l’état des personnes en situation d’exclusion. « La situation des mineurs est extrêmement préoccupante », affirme notamment MDM qui constate, sur un an, une augmentation de 30 % du nombre des moins de 18 ans venus consulter

Consulter le rapport de Médecins du monde

Médecins du monde: «La fréquentation de nos centres d’accueil a augmenté de 17%»

liberation.fr

L’ONG Médecins du monde, qui vient de rendre son rapport 2009-2010, constate que l’accès aux soins des plus démunis s’est «brutalement dégradé» en France l’an dernier. Olivier Bernard, son président, pointe la politique menée en matière d’immigration et la crise économique.

Quel bilan Médecins du Monde tire-t-il de ses opérations en France pour 2009 ?

Le bilan est très inquiétant pour des raisons objectives. Trois chiffres suffisent à se rendre compte de cette dégradation de la situation. Par rapport à 2008, la fréquentation de nos centres d’accueil a augmenté de 17%. Plus grave, nous constatons un doublement des recours aux soins avec retard, en passant de 11% en 2007 à 22% l’an dernier. Enfin, et c’est une nouveauté pour nous, le nombre de patients enfants ou adolescents a bondi de plus de 30% ! C’est énorme, mais nous espérons y remédier.

http://www.liberation.fr/societe/01012295654-la-frequentation-de-nos-centres-d-accueil-a-augmente-de-17

Médecins du Monde ouvre le débat sur les «salles de shoot» à Lyon

SANTE

Plusieurs grandes villes mènent déjà une réflexion sur le sujet…

Des salles d’injection supervisées pour les usagers de drogues pourraient-elles ouvrir à Lyon? Certaines villes, comme Paris, Marseille et Bordeaux, ont engagé une réflexion sur ces «salles de shoot», contrairement à Lyon. Jeudi, l’antenne Rhône-Alpes de Médecins du monde (MDM) a ouvert le débat en affichant clairement sa position.

«Le refus d’un dispositif expérimental est un non-sens, affirme Pierre Michelleti, délégué régional de MDM, l’injection de drogue est une pratique qui comporte des risques et nécessite un encadrement». Ces salles seraient destinées aux toxicomanes en situation de grande précarité qui sont les plus exposés aux risques de contamination, à l’hépatite C notamment. «Plutôt que de laisser les gens faire leur shoot dans un escalier, des WC publics, ou des lieux sans eau, ces salles leur permettraient d’être encadrés par des professionnels de la santé capables d’intervenir en cas de problème et de nouer des liens», précise Damien Thabourez, directeur de l’association Rhône-Alpes d’insertion et d’addictologie (Aria).

Pour la ville, c’est l’Etat qui doit faire le premier pas

Sur ses deux sites lyonnais, l’Aria a suivi près de 1.000 usagers de drogues l’an dernier. «Un certain nombre d’entre eux attend l’ouverture de ces salles, poursuit Damien Thabourez, ils nous demandent parfois de pouvoir faire leur shoot dans nos locaux, mais on est obligé de refuser puisque la loi l’interdit». Un tel dispositif, qui regrouperait associations, institutions, riverains, police, justice, nécessiterait une concertation de tous les acteurs locaux.

Mais la ville de Lyon attend que l’Etat fasse le premier pas, ce qui paraît exclu pour l’instant. «Il me semble prématuré d’envisager cet outil à Lyon tant qu’il n’y aura pas eu de concertation nationale, explique Céline Faurie-Gauthier conseillère municipale (PS) déléguée à la prévention santé, la ville ne peut rien engager seule, c’est au gouvernement de faire des propositions».

Anne Dory

Encore des dons pour le Pakistan et l’action de médecins du Monde

Loin le Pakistan ? Pas pour nos lecteurs !
samedi 02 octobre 2010

La collecte « Aide au Pakistan » lancée fin août dans nos colonnes est un véritable succès puisque 331 000 € sont déjà arrivés. Étant donné l’urgence, sans plus attendre, nous avons pris contact avec l’association Médecins du monde. Cette organisation, présente depuis plus de quinze ans au Pakistan, nous donne toutes les garanties pour que vos dons parviennent effectivement à ceux auxquels ils sont destinés.C’est ainsi que l’Association Ouest-France Solidarité a décidé d’envoyer, dans un premier temps, 100 000 € à Médecins du monde.

[SOURCE]

Depuis le 9 février, une cinquantaine de personnes ont bénéficié d’un test de dépistage rapide du VIH-sida proposé par Médecins du Monde.

Sida : face à l’urgence, un test de dépistage rapide

Stéphanie BOUILLAGUET France-Guyane 29.09.2010

La Mission Guyane de Médecins du Monde n’a pas attendu l’autorisation pour s’y mettre. Confrontée à l’urgence – la Guyane se trouve en situation d’épidémie généralisée – l’association a décidé de proposer aux personnes se rendant dans son centre de soins un test de dépistage rapide du VIH-sida. Il permet d’obtenir le résultat en dix secondes. Depuis le 9 février, date à laquelle Médecins du Monde a commencé à faire ces tests, une cinquantaine de personnes en ont bénéficié.
Pour les personnes vulnérables
Le test de dépistage rapide (TDR) est proposé aux patients qui consultent pour la première fois à Médecins du Monde. Il s’agit de personnes en situation de précarité, souvent migrantes. « Les TDR sont un outil essentiel pour toucher les personnes qui ne vont pas en centre de dépistage anonyme et gratuit, explique Stéphane Garnier, responsable de la Mission Guyane de Médecins du Monde. Ils s’adressent aux personnes qui n’utilisent pas le système médical classique, soit parce qu’elles ont la trouille, soit par méconnaissance du système. »

http://www.franceguyane.fr/actualite/education-sante-environnement/sida-face-a-l-urgence-un-test-de-depistage-rapide-29-09-2010-70717.php

Médecins du monde veut « désoccidentaliser » l’humanitaire en Inde

le 29/9/2010

Un programme de lutte contre la malaria et la tuberculose vient d’être mis en place par l’organisation française au sud de l’Orissa, en partenariat avec l’organisation indienne Voluntary Health Associaiton Of India.

Après son implantation à Jaïpur en 2007, Médecins du monde se tourne aujourd’hui vers Kalahandi dans le sud de l’Orissa. L’objectif immédiat est de tacler la malaria et la tuberculose, deux fléaux prégnants dans le sous-continent indien avec plus de 3 millions de victimes chaque année. Selon Willy Bergogne, coordinateur général et responsable de l’organisation en Inde, ce projet sur trois ans « consistera à intervenir tant au niveau des communautés que des structures de santé. »

Face à l’éloignement des établissements de soins, au déficit éducatif sur les questions sanitaires et au fonctionnement aléatoire des centres déjà en place, Médecins du monde déclare vouloir « agir sur tous les boutons pour que ça finisse par marcher. »

Une efficacité que l’ONG mise également sur les partenariats avec les associations locales. En parallèle au système déjà mis en place dans les bidonvilles de Jaipur, le projet dans l’Orissa s’appuie sur l’organisation indienne Voluntary Health Association Of India (VHAI). « Pour tout un tas de raisons, que ce soit culturel ou pour des questions de communication, on préfère faire appel à des personnels issus de la communauté. L’enjeu est également la durabilité du projet », explique M. Bergogne, qui envisage une réappropriation par les structures locales de ces trois années de travail en commun.

Ce type de « partenariat fort où chacun en retire quelque chose » s’inscrit dans une philosophie qui tente de trancher avec les pratiques humanitaires actuelles. Pierre Micheletti, ancien directeur de Médecins du monde et responsable du projet dans l’Orissa, parle non seulement d’un échange de savoir faire mais également d’une volonté de « désoccidentaliser » le secteur. « En Inde, on trouve un certain nombre de conditions réunies pour que ce pays puisse demain générer des associations humanitaires ».

Parmi ces conditions, M. Micheletti cite la culture démocratique du pays, son niveau éducatif élevé et sa position de premier fabriquant de médicaments génériques. Il justifie également ce constat par la « très grosse habitude du secteur associatif » en Inde et son « expérience de terrain de gestion de crise et de catastrophes naturelles ».

En attendant cette émancipation, Médecins du monde rêve d’un développement plus ambitieux dans un pays qui a longtemps souffert d’ « un défaut d’intérêt de la part de [l’organisation], d’une attitude très prudente de la part des autorités indiennes vis-à-vis de l’humanitaire et d’un certain nombre d’obstacles administratifs. »

Pour les responsables, la suite des projets en Inde dépendra des résultats du programme mis en place dans l’Orissa.