Médecins du Monde au Yémen.

Depuis le 19 mars dernier, le Yémen fait face à une situation humanitaire critique. Le bilan est lourd : déjà 540 morts et 1700 blessés recensés par l’Organisation Mondiale de la Santé. Le nombre de blessés s’est rapidement accru, provoquant une importante augmentation des besoins en médicaments et produits médicaux d’urgence.

« La plupart des hôpitaux sont débordés et à court de matériel médical, la situation est urgente » explique Gilbert Potier, Directeur des Opérations Internationales de Médecins du Monde.

Dans un contexte où les combats s’intensifient, Médecins du Monde a décidé d’apporter son soutien en fournitures médicales et chirurgicales à des équipes dans le gouvernorat d’Aden afin d’offrir aux civils, premières victimes de ce conflit, un meilleur accès aux soins.

Mais pour conduire cette action de soutien d’urgence, nous avons besoins de vous, de votre soutien.

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Alors que les besoins sanitaires sont croissants, peu d’ONG peuvent travailler au Yémen, or l’urgence humanitaire est aujourd’hui évidente.

Fort de ses partenariats locaux, Médecins du Monde a choisi de soutenir des structures publiques à Aden ainsi qu’une association médicale, qui opère de nombreux blessés depuis le 26 mars. Nous fournirons, dans un premier temps, des produits médicaux afin de répondre rapidement aux besoins des populations.

Grâce à votre mobilisation, nous pourrons apporter une aide indispensable aux populations civiles, victimes des combats.

Merci pour votre soutien.

Solidairement,
Docteur Thierry Brigaud,
Président de Médecins du Monde

*La mutualisation des dons : un principe permanent.
Depuis toujours Médecins du Monde a pour principe de ne pas affecter les dons et de mutualiser sur l’ensemble de ses missions les fonds reçus. Ce principe clair permet d’intervenir uniquement en fonction des besoins réels sur le terrain et non en fonction de considérations financières ou de la forte médiatisation de situations d’urgence.

Prostitution : des maraudes pour prévenir

Prostitution : des maraudes pour prévenir ACTU

Marie-Christine Grosdidier s’investit bénévolement auprès de l’association Médecins du Monde.

 

Prostitution : des maraudes pour prévenir

Actuellement en France, la loi contre la prostitution fait débat.

Alors qu’elle a été présentée devant le Sénat la semaine dernière et prévoit la non-pénalisation du client mais se prononce pour le délit de racolage passif, elle attise la rancœur des associations telles que Médecins du monde. « Les prostituées seront pénalisées. Cela les stigmatise et les fragilise davantage« , regrette Marie-Christine Grosdidier, responsable bénévole de la mission prostitution à Médecins du Monde.

Si l’association ne se revendique pas abolitionniste, elle organise deux vendredis par mois des maraudes de 21h30 à 2h du matin pour leur offrir chaleur et écoute. « Nous sommes toujours bien reçus, raconte Marie-Christine. Elles nous connaissent et parfois même nous attendent. Nous leur offrons une boisson chaude et des préservatifs. » Un rendez-vous attendu pour ces femmes isolées.

Pratique. Pour être bénévole, contactez le 02 35 72 56 66.

 

 

Grèce: Médecins du Monde. Un tiers de la population sans couverture santé

Perama, sur les hauteurs du Pirée, est, à première vue, un quartier populaire classique. Aux immeubles bien tenus avec, souvent, vue sur mer. On est loin des friches urbaines qu’on peut retrouver près du centre d’Athènes. Longtemps, sa population a vécu de l’intense activité des chantiers navals du Pirée. Puis, tout s’est effondré. Les bateaux sont allés se faire construire ou réparer en Asie. > Boroume déclare la guerre à la faim > La crise à l’heure de Syriza > Terra Incognita. Une agence pour comprendre la crise C’est là, sur ces hauteurs bercées par les brises marines que Médecins du Monde a ouvert une grande polyclinique. Ici, tous les jours, ceux et celles qui n’ont plus de couverture santé – Continuer la lecture

L’expérimentation des salles de consommation à moindre risque votée à l’Assemblée

C’était une des mesures emblématiques de la loi de modernisation du système de santé, un « marqueur idéologique de la gauche », selon l’expression du député Pierre Lellouche (UMP, première circonscription de Paris). Le principe de l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque a été adopté mardi soir à 50 voix contre 24 au terme de quatre heures de débats parfois houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

L’opposition n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier ces salles, les qualifiant d’« illusions », d’« irresponsabilité » et d’« idée choquante à plusieurs niveaux ».

D’autres se sont montrés plus réservés, à l’image du député Jean Lassalle qui a avoué « ne pas avoir de position très tranchée sur cette question ». Le député non inscrit de la 4e circonscription des Pyrénées Atlantique a néanmoins reconnu que la question des addictions aux drogues injectables était « un fléau qui réclame peut-être une politique de rupture. »

En réponse aux critiques, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a argumenté que« ce n’est pas en faisant tomber un voile noir sur cette situation sociale qu’on la ferra disparaître, cette question mérite mieux qu’un débat politicien ».

Les parlementaires de l’UMP et du FN ont proposé de multiples amendements de suppression, suggérant de réorienter les sommes prévues pour financer les expérimentations (800 000 euros par an et par salle) vers le développement de dispositifs existants comme les appartements thérapeutiques. Tous ces amendements ont été rejetés.

Satisfactions des acteurs de la réduction des risques

« C’est une victoire dans le champ de la réduction des risques, s’est réjoui Jean François Corty, directeur des missions France de Médecins du Monde, on ne peut que se réjouir car on vit dans un contexte d’urgence sanitaire et sociale auquel on ne peut pas répondre, surtout en ce qui concerne l’épidémie d’hépatite C. »Pour le Dr Jean Michel Delile directeur du comité d’étude et d’information sur la drogue et les addictions (CEID), « la porte est maintenant ouverte ! On a aussi vu dans le cadre des débats que les salles de consommation ne nous coupent pas d’autres approches, comme les consultations jeunes consommateurs ». Continuer la lecture

A Calais, une « new jungle » des migrants à l’écart de la ville

Ses 500 occupants l’appellent « new jungle ». Un nouveau camp de migrants jalonné de centaines d’abris de fortune a émergé au cours de la semaine sur l’ancien emplacement d’une décharge en bordure d’autoroute, à sept km de Calais.

« Les forces de l’ordre ont demandé aux migrants de quitter les squats de Calais et de s’installer aux abords du centre Jules Ferry », raconte le Dr Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du monde, ONG présente sur le site avec plusieurs autres pour aider les migrants.

Le centre d’accueil de jour Jules Ferry, qui a ouvert progressivement depuis le début de l’année, est à un km de cette « new jungle ». « Jungle » est le terme générique désignant depuis des années des campements qui ont été successivement démantelés.

Sans hébergement la nuit, quelque 500 des 1.200 migrants -qui veulent rejoindre l’Angleterre après avoir fui leur pays mais sont bloqués dans le Calaisis – se sont installés sur ce terrain vague à l’est de Calais, d’après un décompte des ONG. Le nombre de migrants avoisinait les 2.300 en janvier, selon une évaluation de la préfecture.

Certains viennent d’une ancienne « jungle », friche proche de l’usine chimique Tioxide, à l’extrémité du port de Calais, évacuée avec l’aide d’ONG comme Emmaus, sur ordre de la police. Depuis 2013, y survivaient des Africains de l’Est -Soudanais, Érythréens et Éthiopiens- ayant fui la guerre. Continuer la lecture

MDM s’attaque aux brevets pharmaceutiques

Dans un petit cinéma parisien, l’ONG Médecins du Monde projetait ce mois-ci un documentaire sur le combat mené il y a quinze ans dans les pays pauvres pour l’accès aux traitements du sida. Dressant un parallèle avec la situation actuelle et la problématique des brevets, notamment dans l’hépatite C.

Ce lundi 16 mars, salle comble pour le petit cinéma Studio 28, au nord de Paris. Au programme ce soir, à l’initiative de l’ONG Médecins du Monde : un documentaire présenté en sélection officielle au Sundance Festival 2013 et au Forum social 2015 du Conseil des droits de l’Homme, mais jamais projeté en France : Fire in the Blood. Le récit du combat mené entre 1996 et 2003, en pleine explosion du sida, pour l’accès aux génériques dans les pays en développement, incapables de payer le prix des antirétroviraux brevetés. Un accès que refusaient, au nom du respect de leur propriété intellectuelle, les laboratoires pharmaceutiques occidentaux. Ils venaient pourtant de révolutionner le traitement du VIH en permettant enfin aux patients de vivre avec la maladie, au lieu d’y succomber rapidement.

Les images, tournées en Ouganda, en Afrique du Sud, en Inde, mais aussi aux Etats-Unis, suivent le récit de quelques survivants et des acteurs clés de cette lutte : militants – principalement africains -, ONG, soignants, personnalités politiques, journalistes… Sans oublier deux industriels : le patron du laboratoire allemand Biogenerics et le fabrican indien de médicaments génériques Cipla, présenté en héros. C’est lui qui fera basculer le combat en étant capable de proposer un« prix magique » pour ces génériques : 350 dollars par an par patient, contre 15 000 dollars dans les pays développés.

Le documentaire rappelle les familles décimées en Afrique. Les 10 millions de décès liés au sida entre 1996 et 2003 alors qu’on ne mourrait plus de cette maladie dans les pays riches. Il dénonce le discours des big pharmas, des pays occidentaux et des grandes organisations internationales, convaincus que les plus pauvres ne sauraient prendre leur traitement correctement ou que des génériques entraîneraient forcément de la contrefaçon, voire un refus des patients des pays riches à payer à leur tour plein pot.

LE PROBLÈME DU SUD DEVIENT AUSSI CELUI DES PAYS DU NORD

Et aujourd’hui ? Les accords ADPIC signés en 2006, qui place le contrôle des brevets sous l’égide de l’OMC, ont mis fin à la possibilité pour des pays comme l’Inde de contourner ce droit et de produire des médicaments à bas prix pour les plus pauvres, comme elle le faisait depuis 1970, dénonce le documentaire… « En ce sens, il fait pleinement écho au plaidoyer actuel sur le prix des traitements contre l’hépatite C et contre le rationnement des patients pouvant en bénéficier, complètent, à l’issue de la projection, les experts de Médecins du Monde. Fait nouveau, ce qui était un problème du Sud devient aussi un problème du Nord », alors qu’aux Etats-Unis par exemple, la moitié de la population n’aurait pas de quoi se payer les médicaments qui lui sont prescrits. L’ONG vient de lancer une action à l’échelle européenne pour dénoncer le brevet du traitement Solvadi du laboratoire américain Gilead, véritable innovation dont le prix avait suscité la polémique l’an dernier. Y compris en France où un prix a finalement été négocié avec le ministère de la Santé. Continuer la lecture